Why Women Kill

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Un vrai coup de cœur ! Plus plus… ! Conçue par le créateur de la célèbre série Desperate Housewives, Marc Cherry, cette nouvelle série Why Women Kill, diffusée actuellement sur la chaîne de télévision M6 est une pure merveille ! Je suis littéralement fan. J’adore !

Cette série d’anthologie (chaque saison sera donc indépendante et explorera le parcours de femmes dont la vie sera chamboulée par une trahison qui amènera à un meurtre) est géniale !

3 femmes, 3 époques, 3 vies, 3 maris…

En 1963, Beth Ann Stanton (Ginnifer Goodwin, réputée pour son célèbre rôle de Blanche-Neige dans la série à succès Once Upon a Time, entre autres) emménage dans un nouveau quartier avec son mari Rob. Elle est complètement soumise à lui. Elle est le stéréotype de la bonne épouse des années 1960 ; elle lui fait à manger, nettoie la maison… lui obéit au doigt et à l’œil. Elle pense que c’est totalement normal, que cela fait d’elle une « épouse parfaite ». Mais un jour, sa voisine lui apprend que Rob la trompe avec une serveuse, April. Elle décide alors de se lier d’amitié avec cette dernière pour en apprendre plus sur sa relation avec son mari. Tout va alors commencer à changer pour Beth Ann…

En 1984, Simone Grove (Lucy Liu, révélée pour son rôle dans la toute autant célèbre série Ally McBeal, confirmée dans le film à succès Kill Bill, réalisé par Quentin Tarantino, entre autres) est une mondaine fabuleuse. Lors d’une soirée qu’elle organise dans sa maison avec son troisième mari, Karl, elle trouve une enveloppe qui contient une photo de celui-ci en train d’embrasser un homme. Karl se sert d’elle pour cacher son homosexualité. Trahie, Simone commence alors à recevoir des avances de Tommy Harte, le fils d’une amie…

En 2019, Taylor Harding (Kirby Howell-Baptiste, révélée au grand public par son rôle de Simone Garnett dans la série comique et aussi à succès The Good Place, entre autres) est une femme moderne assumant complètement sa bisexualité. Elle est mariée à Eli Cohen, un scénariste en panne d’inspiration, dont la particularité de leur couple est une relation libre. Un soir, Taylor brise l’une des règles sacrées de leur couple en demandant à Eli la permission d’héberger à la maison sa maitresse, Jade. Mais Eli commence à être attiré par cette dernière, ce qui pourrait changer la dynamique de leur mariage…

Sur le papier, j’avoue que cela ne m’a pas trop donné envie. Mais ayant su le créateur de cette série, je me suis laissée alors tentée. Et quelle surprise ! On retrouve la « marque de fabrique » de la série Desperate Housewives. Les personnages sont excellemment campés, chacun a sa propre identité. L’humour parfois corrosif que l’on a adoré dans Desperate Housewives est là. On ne se perd jamais entre les époques. On suit assidument avec une facilité déconcertante le parcours plus ou moins chaotique de ces trois femmes. C’est frais, drôle, pertinent, original…

Quel créateur talentueux ! Quel esprit imaginatif ! Je suis vraiment admirative de ce type de pensée. Cette façon d’installer des situations, pouvant paraître rocambolesques, alors qu’en fin de compte, elles ne le sont pas tant que ça, est tout simplement extraordinaire !

Quoi qu’il en soit, comme sa précédente série, celle-ci s’adresse plus particulièrement à un public féminin. Au moins une femme s’identifie à l’une de ces femmes, sans peut-être vouloir l’avouer… Les hommes aussi, peut-être, au travers des personnages masculins…

Enfin, à travers ces trois femmes représentées dans trois époques différentes, cette série  nous montre avec légèreté une condition féminine qui finalement n’a pas changé autant que cela. Une femme soumise, éduquée à servir l’homme, sans savoir qui elle est au fond, rabaissée par son mari qui la considère comme une bonne à tout faire, un objet usuel, sans talent, sans personnalité propre, sans rêve… Une femme avec un mari homo qui la trompe en l’estimant comme sa meilleure amie, non comme sa femme, mais qui l’accepte pour conserver sa situation aisée et fuir à tout prix la pauvreté qu’elle a connue enfant… Une femme assumée qui travaille, subvient au besoin du ménage, parce que son mari est en perdition d’inspiration, qui « porte la culotte à la maison » (expression que je déteste et typiquement masculine), car elle n’a pas le choix…

Je n’en suis pourtant qu’au 5e épisode de la 1ère saison, mais je me marre vraiment ! Un véritable moment de détente et en « lisant entre les lignes » une vraie profondeur…

Je m’avance peut-être trop vite en disant que Why Women Kill pourrait être la prochaine série culte comme Desperate Housewives. Je l’espère. Mais, à voir l’évolution de la série…