4 mars 1938

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By CR

Découverte du pétrole lors du forage du puits Dammam N°7,en Arabie Saoudite, après 5 ans de prospection des ingénieurs et géologues spécialisés. C’est le début de la fortune pour le roi. Le puits sera fermé en 1982, mais pas avant d’avoir produit 32 millions de barils.

Arabie Saoudite : des femmes remplacées par des ballons

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Alors que l’Arabie Saoudite est officiellement membre de la Commission de la condition de la femme à l’ONU depuis septembre 2016, ce pays a peut-être mal interprété ce en quoi consistait réellement son engagement vis-à-vis des femmes.

À l’occasion du ramadan, les supermarchés Saco ont édité un catalogue de soldes pour l’été. Dans ce dernier apparaissait bien évidemment le produit phare de l’été, les piscines. Rien de surprenant. Sauf que les pauvres mannequins d’origine présents sur ces photos pour la campagne publicitaire ont vu leur apparence quelque peu modifiée.

Les campagnes publicitaires n’étant pas réalisées dans le pays, le régime saoudien a alors décidé d’adapter les images en conformité avec la loi du pays, la charia. Dans la piscine, les hommes et les enfants se sont donc retrouvés affublés chacun d’un tee-shirt, avec manches longues pour les enfants. Quant aux femmes, impossible de définir l’origine, la couleur de leurs cheveux, ni rien d’autre d’ailleurs puisqu’elles ont été tout simplement remplacées par des ballons de plage. Winnie l’ourson ainsi que d’autres personnages animaliers, et bien sûr masculins, de Disney calqués sur ces ballons ont ainsi fait office.

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En 2016 déjà, des clichés similaires publiés par la même enseigne étaient passés presque inaperçus. En tout cas, ils n’avaient absolument pas créé la moindre indignation de la part de qui que ce soit. Or cette année, des internautes ont réagi à cette aberration et ont ainsi dénoncé ce qu’ils ont estimé de vraiment too much.

Bien que ce fait divers puisse paraître quelque peu insignifiant, il affirme une fois de plus la terrible condition de la femme saoudienne.

Il est aussi utile de rappeler. En 2002, la Mutawa, la police religieuse locale, a interdit l’accès à une école de fille en feu à La Mecque (une ville de l’ouest de l’Arabie Saoudite) à des sauveteurs venus les secourir. Elles n’étaient pas voiler et ces sauveteurs n’étaient pas membres de leur famille. 14 fillettes sont décédées dans l’incendie.

Arabie Saoudite : quand l’ONU dérape !

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Incroyable ! L’Arabie saoudite a été élue en septembre dernier par le Conseil économique et social de l’ONU à la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW) !

Ce pays est devenu ainsi le 46e membre de cette commission et aura notamment comme mission de défendre l’égalité homme/femme de 2018 à 2022.

Un pays dans lequel la Charia est appliquée, où les femmes sont mises au rang d’esclaves, n’ont pas le droit de conduire, de voyager sans autorisation de leur tuteur (père, mari, frère, oncle…), sont contraintes de porter le voile, voire la burka dans plusieurs régions, etc.

Selon le directeur général de UNWatch, ONG de défense des droits de l’Homme à Genève, Hillel Neuer, cette décision est « absurde ».

De son côté, l’Arabie saoudite a assuré qu’elle appliquera les principes de la Commission de la condition de la femme, puisque « la Charia garantit l’égalité des sexes ».

Rapporté par le journal britannique The Independent, l’Arabie saoudite aurait tenu une réunion sur ce sujet pour la première fois en mars dernier. 13 hommes auraient été alors présents sur scène, mais aucune femme, celles-ci devant restées cloîtrées dans une pièce à part afin de ne pas contrarier la règle interdisant la mixité.

De nombreux internautes sur Twitter sont allés de leur commentaire face à cette élection aberrante, notamment celui de Hillel Neuer qui de manière humoristique a résumé avec justesse cette nomination :

« Élire l’Arabie saoudite à la protection des droits des femmes, c’est comme nommer un pyromane chef des pompiers »

En Arabie Saoudite, la princesse Mary de Danemark ose aussi !

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La princesse Mary accompagnant son époux le prince Frederik de Danemark pour un voyage officiel en Arabie Saoudite a marché dans les pas de Michelle Obama en refusant tout comme elle de porter le voile islamique, pourtant obligatoire.

En janvier 2015, les images de la Première Dame américaine tête découverte dans le même pays avaient fait le tour de la planète. Au cours d’un voyage officiel de son mari qu’elle accompagnait, elle avait refusé de porter le voile islamique. Un message fort transmis au pays où les droits de la femme sont quasiment inexistants.

Et fin février de cette année, lors d’un voyage officiel de cinq jours avec son mari pour une rencontre avec le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, c’est au tour de la princesse Mary de Danemark de creuser l’empreinte marquée par le passage de Michelle Obama en se présentant sans le voile islamique, au risque à nouveau de l’incident diplomatique.

À toutes ses apparitions, la princesse Mary de Danemark a néanmoins prêté une attention particulière aux tenues qu’elle portait ; bras et jambes couvertes, vêtements amples et de couleur sobre. C’est ainsi qu’elle a rencontré les dignitaires d’Arabie Saoudite.

Et bien que certains l’aient pu considérer comme offensante, son choix était justifié, car si le port du voile est obligatoire pour les Saoudiennes, il ne l’est pas pour les étrangères qui choisissent donc de ne pas le porter.

Cependant, toutes les étrangères ne sont ni Première Dame ni princesse. Et dans un pays où les femmes sont interdites de conduire, de rentrer dans un restaurant toutes seules, de n’ouvrir un compte bancaire qu’avec l’accord de leur père, frère ou mari, ou encore n’ont pas le droit de travailler, si je devais par obligation me rendre là-bas, je réfléchirais quand même à deux fois avant d’enfoncer davantage mon pied dans cette empreinte, non pas crainte de provoquer l’incident diplomatique, mais et surtout pas peur de me faire lapider !

En Arabie Saoudite, un Starbucks interdit les femmes

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À Riyad, l’un des cafés de cette chaîne américaine (Starbucks qui propose des boissons chaudes, des en-cas et une connexion wifi) a interdit son accès aux femmes en raison de l’absence du « mur de ségrégation » dans l’établissement.

Cette information dévoilée par le site émirati Emirates 24/7, citant le quotidien arabophone Al-Weaam, relayée par plusieurs médias américains, britanniques et français, a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux ainsi qu’un appel au boycott des Starbucks.

Une cliente a posté sur Twitter la photo (ci-dessus) montrant l’affiche collée sur la porte du café sur laquelle est inscrite : « Pas d’entrée pour les dames, prière d’envoyer votre chauffeur pour commander » et a joint en commentaire : « Un Starbucks à Riyad a refusé de me servir juste parce que je suis une FEMME, et m’a demandé d’envoyer un homme à la place »

Selon le journal britannique The Independant, le Comité pour le commandement de la vertu et la répression du vice exerçant un contrôle sur la police religieuse saoudienne aurait ordonné cette interdiction à la direction du café suite au constat au cours d’une « inspection de routine » de l’absence du « mur de ségrégation », obligatoire dans tous les commerces du pays ; celui-ci serait en rénovation, selon la compagnie qui assure régulariser au plus vite la situation.

L’enseigne s’est justifiée en expliquant au magazine américain Cosmopolitan : « adhérer aux coutumes locales en aménageant des entrées séparées pour les familles et les personnes seules. […] Tous nos cafés fournissent des équipements, des services, des menus et des sièges égalitaires entre hommes, femmes et familles ».

Cependant, La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme dans un article du magazine L’Obs a rappelé que les principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, publiés en 2011 par les Nations unies invitent les entreprises « à considérer le respect des droits des femmes comme une norme de conduite générale que l’on attend de toutes les entreprises où qu’elles soient »

Malgré qu’en décembre dernier, le premier scrutin ouvert aux électrices ait alimenté des espoirs d’émancipation des femmes dans ce pays ultra-conservateur, où elles n’ont pas le droit de conduire et sont obligées d’obtenir l’autorisation d’un homme de leur famille pour travailler, voyager ou se marier, il semblerait que cette nouvelle actualité démontre que les saoudiennes devront encore s’armer de patience avant qu’elles puissent prétendre à leurs droits fondamentaux.

Arabie Saoudite : Le droit de vote aux femmes

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Les saoudiennes ont enfin obtenu le droit de vote et de se présenter pour les prochains scrutins municipaux qui auront lieu le 12 décembre de cette année. Jamal Al-Saadi et Safinaz Abu Al-Shamat ont été les deux premières femmes à avoir été détentrices de leur carte d’électrice le dimanche 16 août 2015. À compter de cette date, les inscriptions ont été ouvertes dans les villes de la Mecque et de Médine et ont été étendues dans le reste du pays à la fin de la semaine.

En 2011, le roi Abdallah avait promis d’accorder le droit de vote aux femmes, mais ce n’est que cette année que prend donc effet cette décision historique.

Dans un pays où les femmes n’ont pas le droit de conduire, de faire des études, travailler, quitter le territoire ou se marier sans l’accord de leur tuteur légal, elles ont bien l’intention de profiter de ce droit pour faire évoluer leur condition. Bien que les inscriptions furent peu nombreuses, le pourcentage de femmes demandant leur carte devraient augmenter dans les prochaines semaines. La militante Naila Attar y veillera en organisant des ateliers avant les élections afin d’inciter les femmes à participer et exercer leur droit de citoyennes. Selon le journal Arab News, près de 70 saoudiennes ont l’intention de devenir candidates et 80 souhaitent gérer les campagnes électorales.

Jamal Al-Saadi, femme d’affaires reconnue a déclaré à la Saudi Gazette : « La participation des Saoudiennes aux élections municipales en tant qu’électrices et candidates était un rêve pour nous. Le changement leur permettra d’avoir leur mot à dire dans le processus de prise de décision. C’est une belle expérience. Nous sommes au début de l’aventure. »