Good Friday

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Sans surprise, ce jour correspond au Vendredi Saint qui marque le jour de la crucifixion de Jésus. Il entre ainsi dans le triduum pascal, en rappel allant du Jeudi Saint aux vêpres du dimanche de Pâques.

Dans la tradition orthodoxe, il est appelé Grand Vendredi ou Saint et Grand Vendredi.

Ce jour est férié dans un grand nombre de pays ou États dont une partie de la population est chrétienne. En Europe, il est observé en Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni et Suisse, entre autres. En Amérique, il est de même suivi en Argentine, Canada, Chili ainsi que dans 12 des 50 États américains. Et en Asie, il également respecté à Hong Kong, Inde, Indonésie et Macao, entre autres.

La mort du Christ et la foi en sa résurrection étant fondamentales pour le christianisme, ce Vendredi Saint est alors célébré dans toutes les Églises chrétiennes. Il est aussi un jour de tristesse et de méditation sur la signification de sa mort.

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En Angleterre, la foi tient une importance culturelle forte. Ce jour appelé Good Friday est donc férié. En outre, avec ce vendredi et le lundi de Pâques, tout autant férié, nous avons un super week-end de 4 jours !

Enfin, la tradition veut que l’on mange les hot cross buns ce jour-là. Ils s’invitent au petit déjeuner comme au goûter.

À demain pour notre dernier jour avant la chasse aux œufs en chocolat du dimanche de Pâques !

Œufs qui ne nous seront pas délivrés par les cloches, elles ne traversent pas la Manche ni aucune autre mer d’ailleurs, elles nous boudent, mais par notre adorable bunny qui ne se prénomme pas pour autant Bugs…

Easter Eggs

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Impossible de parler de Pâques sans ses fameux œufs ! Mais connaissons-nous vraiment leurs origines ?

L’œuf, autre symbole d’une nouvelle vie, qui s’offre en cadeau à Pâques ou pour célébrer l’arrivée du printemps, est une tradition ancienne depuis des milliers d’années.

Le judaïsme l’estime également comme un symbole du cycle de la vie. De nos jours, l’œuf dur est encore l’un des aliments du repas de deuil, ainsi que du séder de la Pâque juive. Le séder (ordre) est un rituel hautement symbolique propre à la fête de Pessa’h (Pâque), visant à faire revivre à ses participants, en particulier les enfants, l’accession soudaine à la liberté après les années d’esclavage.

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Dans le christianisme, l’œuf symbolise la résurrection de Jésus et sa sortie du tombeau, à l’image du poussin sortant de l’œuf. Une légende orthodoxe conte que Marie de Magdala serait allée voir l’empereur Tibère pour lui reprocher la mort de Jésus et lui annoncer sa résurrection. Devant le scepticisme de ce dernier, elle lui montra l’œuf qu’elle tenait dans la main qui se serait alors teint en rouge.

L’œuf de Pâques, symbole chrétien, est alors décoré pour cette célébration tout en restant comestible. Il s’agissait donc d’un œuf de poule cuit dur puis décoré. Actuellement, il est en sucre ou en chocolat.

En Belgique ainsi qu’en France, il est le cadeau traditionnel offert le matin du dimanche de Pâques. En Suisse, en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, le symbole de Pâques est le lapin ou le lièvre (article de samedi) ; dans certaines régions historiquement catholiques, ce sont les cloches. Dans les pays de l’Est, les œufs sont colorés et décorés.

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L’œuf est aussi un motif mythologique présent dans le récit de la création de nombreuses cultures et civilisations, comme dans le livre de la grande tradition finlandaise, Kalevala, où l’œuf est considéré à l’origine de la naissance du monde. La coutume d’offrir des œufs décorés remonte bien avant le christianisme. Des œufs d’autruche décorés datant de 60 000 ans environ ont été découverts en Afrique australe, d’autres œufs d’autruche peints avec des motifs géométriques, animaliers ou végétaux ont été retrouvés dans les tombes à Sumer (actuel Irak), de même qu’en Égypte antique (ancienne civilisation d’Afrique du Nord-Est axée le long du cours inférieur du Nil, dans ce qui constitue l’actuelle Égypte). Dans la religion anglo-saxonne conventionnelle, des œufs peints servaient d’offrande à la déesse Éostre (article d’hier), ayant ainsi donné son nom à Pâques, Easter en anglais.

Au Moyen-Âge, la décoration des œufs était une tradition populaire. Les coquilles étaient recouvertes de couleurs vives afin d’imiter les couleurs du printemps. Cette coutume fut rendue surtout célèbre sous le règne d’Édouard I d’Angleterre, dont ce dernier fit décorer à la feuille d’or 450 œufs pour les offrir en cadeau de Pâques à sa famille en 1290.

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Œufs rouges

Cette tradition d’offrir des œufs au printemps remonte à l’Antiquité. Les Perses ainsi que les Égyptiens s’offraient des œufs de poule décorés en tant que porte-bonheur et signe de renouveau.

L’œuf fut rattaché à Pâques par les chrétiens coptes (habitants chrétiens d’Égypte) dès la fin du 5e siècle. Selon la culture arménienne, ce serait en souvenir des œufs ardents (ova ignita) avec lesquels furent torturés les martyrs. Selon une autre légende, l’origine serait l’œuf rouge pondu par une poule impériale le jour de la naissance de l’empereur romain Alexandre Sévère en l’an 208 av. J.C.

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Pour les orthodoxes, traditionnellement la décoration des œufs de Pâques commence le Jeudi Saint. Le premier œuf peint en rouge vif doit avoir été pondu le Jeudi Saint et gardé comme porte-bonheur. Les suivants sont également peints en rouge ou décorés de motifs vifs. Il est de coutume d’en échanger avec ses proches le jour de Pâques. Pour le repas de Pâques, les œufs sont consommés après avoir brisé la coquille de son œuf contre l’œuf de son voisin de table.

En France, l’origine des œufs de Pâques serait associée à l’interdiction de consommer des œufs durant le carême. Les premiers textes, datant de 15e siècle, évoquent cette tradition en Alsace. À cette époque, le jeûne pendant le carême avait été considérablement allégé. Les œufs pondus, puis cuits, tout le long du carême devaient être ainsi conservés et être décorés avant de les offrir à Pâques. Mais cette coutume se développe avant tout dans les cours royales avant de se répandre dans les familles bourgeoises. Ce n’est qu’au cours de la première révolution industrielle que les cadeaux s’associent à cet évènement. À la fin du 19e, les Allemands remplacent les œufs de poule par des œufs en chocolat.

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Œufs Pysanka

Il s’agit d’une technique populaire de décoration des œufs de Pâques, appelée « pysanka », qui associe l’usage de la teinture et de la cire d’abeilles.

Les dessins sont d’abord tracés au crayon, puis à l’aide d’un instrument appelé kistka, la cire d’abeilles chaude est déposée sur les emplacements souhaités à ne pas teinter. L’œuf est ensuite trempé dans un bain de teinture claire. Une fois l’œuf sec, les emplacements à conserver de cette teinte sont recouverts de cire chaude. L’œuf est alors trempé dans un second bain de teinture, etc. Le procédé de séchage, cire, teinte, est réitéré autant de fois qu’il y a de couleurs voulues, des plus claires ou plus foncées. Au final, l’œuf est chauffé au four ou à la flamme de bougie afin de faire fondre la cire et laisser ainsi les couleurs apparaître.

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Œufs précieux

Dès la Renaissance, l’usage d’offrir des œufs précieux apparaît dans les cours royales, cf. Édouard I d’Angleterre.

En France, Louis XIV faisait bénir de grandes corbeilles d’œufs dorés qu’il remettait à ses courtisans et son domestique. La tradition aurait fait du roi le destinataire du plus gros œuf du royaume. Sous le règne de Louis XV, sa fille reçut en cadeau des œufs peints par Antoine Watteau (l’un des créateurs représentants du mouvement rocaille) et par Nicolas Lancret.

À la fin du 19e siècle, à la cour impériale de Russie, Nicolas II offrait à son épouse et à sa mère des œufs de Fabergé, ces célèbres pièces d’orfèvreries en or et pierres précieuses, des chefs-d’œuvre d’art du joaillier russe d’origine germano-danoise Pierre-Karl Fabergé.

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Œufs en chocolat

Inimaginable d’écrire cet article en faisant abstraction du chocolat ! Car l’on a beau dire quand même, ce n’est pas : « Pas de bras, pas de chocolat ! » Mais plutôt « Pas de chocolat, pas de Pâques ! »

Jusqu’au 19e siècle, les œufs étaient naturels et décorés par les enfants. Dans certaines campagnes notamment, ils étaient teints en rouge avec des rouelles d’oignon cuites, une décoction de racine de prunier ou de bois de campêche ; en violet avec du bois du Brésil, de la betterave ou des violettes ; en rose pâle avec des épluchures de radis ; en vert avec des feuilles d’ortie ou de lierre ; en brun avec de la chicorée. Des œufs chamarrés (très colorés, chargés, surchargés d’ornements, couverts de décorations) étaient obtenus en les cuisant dans une mousseline (pâte composée de gomme adragante mêlée d’eau et de jus de citron) contenant des herbes et des fleurs.

Oeufs de pâques

À partir du 18e siècle, les œufs frais sont vidés afin de les remplir de chocolat liquide. En 1847, les frères Fry inventent un mélange de « sucre, beurre de cacao, chocolat en poudre » permettant d’obtenir une pâte molle qui pouvait se verser dans des moules. Le chocolat jusque-là consommé comme boisson pouvait désormais être croqué, mais aussi façonné sous de multiples formes par les confiseurs. La démocratisation du chocolat en France date de la fin du Second Empire avec le développement du moulage. Le plus vieux moule est un moule en fer blanc étamé de 1870 réalisé par la Maison Létang et Rémy à Paris.

Et qui dit œuf, dit forcément poule. De cet œuf en chocolat, la poule est apparue comme un nouveau modèle de statuette en chocolat. Les cloches, les lapins, les personnages et autres ont suivi. Le lien avec le modèle d’origine a été ainsi rompu.

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Chasse aux œufs

Une tradition ancestrale.

Il n’y a quasiment qu’en France et en Belgique où les œufs en chocolat sont apportés par les cloches de Pâques la nuit du samedi au dimanche.

Chez les catholiques, les cloches cessent de sonner à partir de la messe du Jeudi Saint, en signe de deuil pour la mort du Christ. Elles sonnent de nouveau à la fin de la veillée de Pâques, précédant donc le jour de Pâques. Selon la coutume, les cloches ne sonnent plus en raison de leur déplacement à Rome. Elles reviennent dans la nuit chargées d’œufs en chocolat qu’elles lâchent dans les jardins. Le lendemain, commence la chasse aux œufs pour les enfants.

Certaines communes organisent aussi des chasses aux œufs pour les adultes le week-end de Pâques dans un espace limité, souvent un bois. Le but est de trouver et récolter le plus d’œufs dans un temps imparti. Les œufs ont des valeurs différentes, offrant l’opportunité de gagner même des lots intéressants. Ceci dit, ne vous attendez pas non plus à dénicher à un œuf Fabergé !

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Roulement des œufs

Les Saxons vivant avant le christianisme célébrait ainsi la déesse du printemps Éostre à l’équinoxe de printemps. Son animal était le lièvre du printemps et la renaissance de la terre au printemps était symbolisée par l’œuf.

Le pape Grégoire le Grand ordonna à ses missionnaires d’assimiler les rites païens aux rituels chrétiens. La fête chrétienne de la résurrection du Christ en concordance avec la fête païenne d’Éostre, nombreuses traditions de cette dernière furent alors adoptées.

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Ainsi en Angleterre, en Allemagne et dans d’autres pays, le jeu du roulement des œufs fut intégré aux réjouissances pascales. Les enfants faisaient rouler des œufs durs depuis le haut jusqu’en bas d’une colline. Le gagnant était celui dont l’œuf avait roulé le plus loin ou avait résisté au plus grand nombre de descentes. Les chrétiens voyaient dans cette tradition le symbole du roulement du rocher qui créa l’ouverture du tombeau du Christ avant sa résurrection.

Cette tradition fut introduite dans le Nouveau Monde par les colons européens, comme beaucoup d’autres. En 1880 d’ailleurs, Lucy Webb Hayes, femme du président américain Rutherford Birchard Hayes et Première dame des États-Unis de 1877 à 1881, institua la coutume de donner une course aux œufs sur la pelouse de la Maison Blanche.

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Bataille d’œufs

Pratique autant répandue dans les pays de tradition orthodoxe. Après la célébration du Samedi Saint à l’église, au cours du repas familial, chacun choisit l’un des œufs décorés. Face à face, chacun frappe son œuf contre celui de l’autre. Le gagnant est celui qui garde son œuf intact. L’œuf vainqueur est synonyme de chance pour son détenteur.

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L’arbre aux œufs

Cette tradition est originaire d’Allemagne. Il s’agit de décorer un arbre ou des branches d’arbre, en général du saule tortueux, forsythia ou noisetier, disposées dans un vase avec des œufs vidés et peints ou des œufs en plastiques colorés.

Depuis plus récemment, cet arbre est garni de diverses autres décorations de Pâques ou de printemps. Des cloches, poules, poussins, jonquilles, tulipes, lapins, etc. se sont ainsi invités dans l’arbre aux œufs ou arbre de Pâques.

Cette tradition d’arbre de Pâques s’est étendue sur toute l’Europe et conquiert doucement les États-Unis.

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Et en Angleterre, cet arbre déjà décoré ou vierge se trouve dans pratiquement toutes les grandes surfaces et commence à connaître un succès similaire à l’arbre de Noël.

Voilà les amis, vous savez désormais tout (peut-être ou presque) sur les œufs de Pâques ! Vous avez même ici des astuces pour décorer vos œufs maison, version bio ! Quant aux œufs en chocolat…

Je vous retrouve demain avec une tradition pascale typiquement britannique !

Le thé

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Cette boisson préparée à partir de feuilles de théier torréfiées après la cueillette (thé vert) ou  après avoir subi une légère fermentation (thé noir) est bien devenue incontestablement un produit de référence dans notre régime alimentaire. Boisson la plus bue dans le monde après l’eau, elle apporte de multiples bienfaits à notre organisme.

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Thé noir

Pas autant bienfaiteur que le thé vert, bien qu’il soit issu du même arbuste, puisqu’il possède moins d’antioxydants, pour avoir subi une oxydation lors du processus de la fermentation, il se révèle toutefois bénéfique pour la santé.

Il représente environ 78 % de la production mondiale de thé et le  produit le plus consommé dans les pays occidentaux. Des chercheurs britanniques ont observé de nombreuses études afin d’en évaluer son potentiel.

Selon cette observation, la consommation de 3 tasses de thé noir par jour, dont une tasse équivaut à 237 ml, aurait un effet positif sur la santé cardiovasculaire, baissant jusqu’à 11 % le risque d’infarctus du myocarde. Cet effet proviendrait des antioxydants qu’il contient.

En outre, les flavonoïdes présents dans le thé noir contribueraient à ralentir la progression de l’ostéoporose chez les femmes. Plus la consommation est grande, jusqu’à 4 tasses par jour, plus son effet protecteur est élevé. La consommation de cette boisson en Grande-Bretagne, notamment, permet de hausser de 3 % l’apport en calcium chez les femmes.

Les chercheurs attestent que ce thé participerait aussi à réduire le risque de fracture de la hanche chez les hommes.

La caféine inclue dans le thé noir, 17 mg par 100 ml, ne présenterait aucun risque dans une consommation quotidienne de 8 tasses, bien au contraire, elle améliorerait les capacités cérébrales et l’humeur ; sa teneur en caféine étant moins élevée que celle du café, 75 mg à 100 mg par 100 ml. Sa consommation aide à l’hydratation.

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Thé vert

Très riche en antioxydants, sous forme de polyphénol (famille de molécules organiques largement présente dans le règne végétal), le thé vert est reconnu comme étant le plus intéressant sur ce point. Le thé vert sencha (japonais) est de tous celui qui détient le plus d’antioxydants. 1 tasse apporte de 300 mg à 400 mg de polyphénol.

Il apporte également de la vitamine C, 250 mg pour 100 g en poids sec, ainsi que des vitamines B1, B2 et B6. L’activité des antioxydants se ferait dans les 2 à 3 heures qui suivent la consommation d’1 tasse de thé.

Des études épidémiologiques indiquent que chez les populations à risque de cancer du poumon, l’estomac ou l’œsophage, les buveurs réguliers de thé sont moins touchés, par exemple en Chine, le taux du cancer de l’estomac est réduit de 31 %. Les taux d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral sont de même plus bas dans les populations consommant du thé.

Le thé renferme aussi des phytoestrogènes (groupe de composés non stéroïdiens produits naturellement par les plantes) pouvant expliquer chez les femmes ménopausées en Asie qu’elles seraient moins atteintes d’ostéoporose. Il a été constaté une densité osseuse plus élevée d’environ 5 % en moyenne avec 1 tasse de thé par jour, ce qui correspondrait à une réduction de 10 à 15 % du risque de fractures.

Une étude montre enfin que boire du thé diminuerait l’apparition et la sévérité des caries.

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Conseils d’utilisation

– L’eau doit être frémissante, pas plus de 80°C, sinon elle dénature les antioxydants.

– Il est à noter que le polyphénol présent dans le thé se lient au fer provenant de l’alimentation, en particulier la viande, et les bloquent dans l’intestin, empêchant ainsi le fer d’être assimilé. Afin d’éviter ce désagrément, il est conseillé de respecter les limites raisonnables de consommation, de boire le thé de préférence en dehors des repas et d’ajouter du lait ou du citron.