17 novembre 1983

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Formation de l’armée zapatiste de libération nationale, groupe révolutionnaire politico-militaire basé aux Chiapas, l’un des États les plus pauvres du Mexique. Elle choisit son nom car les membres se considèrent comme les héritiers d’Emiliano Zapata et de 500 ans de résistance indigène.

26 septembre 2014

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Des étudiants de l’École Normale Rurale d’Ayotzinapa au Mexique, qui partaient ensemble manifester à Iguala, sont enlevés. Mis en garde à vue, ils auraient été ensuite remis à un groupe mafieux local. 27 ont été blessés, 6 ont perdu la vie et 43 ont été portés disparus.

La Venganza de las Juanas

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Sous le titre français Au nom de la vengeance, cette série mexicaine, dramatique et à suspens, est produite par Netflix et Lemon Studios. Adaptée d’un feuilleton colombien écrit par Bernardo Romero Pereiro intitulé Las Juanas de 1997, dont l’adaptation la plus récente a été réalisée au Mexique en 2018 sous l’appellation de Hijas de la luna, elle est ainsi disponible sur le site Netflix.

Cinq femmes portant la même tache de naissance entreprennent de démêler la vérité sur leur passé et de découvrir une toile tragique de mensonges tissée par un personnage puissant.

Cette série est tout simplement géniale. L’intrigue est formidable. Tout se suit à merveille. Le suspens promis est là. On enchaîne les épisodes les uns après les autres, tellement c’est bien. Une série excellente avec un début palpitant et une fin logique.

Vraiment à découvrir !

Un festin pour les morts

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Comme vous le savez, aujourd’hui nous honorons nos morts. Bien qu’en France et dans nombreux pays, la mort soit mal perçue, voire tabou, dans d’autres, elle ne l’est pas, au contraire. D’ailleurs, il n’existe pas de repas traditionnel en France pour cet évènement.

Alors exceptionnellement en ce jour particulier, je vais laisser momentanément mon collègue en Occitanie afin de vous emmener faire une petite escale au Mexique.

Ainsi, comme l’a exprimé Marie-Ange Unbekandt, ayant vécu 4 ans à Mexico où elle est tombée amoureuse de la gastronomie mexicaine, sur son site alimentarium, « au Mexique, la mort n’effraie pas : c’est un processus naturel et inévitable. ‘Le Mexicain est un familier de la mort, il en plaisante, il la caresse, il dort avec elle, il la célèbre, elle est l’un de ses jouets favoris et son amour permanent’. Et chaque année, il la célèbre et rend hommage à ses défunts, autour d’une profusion de plats traditionnels. »

Je vous invite donc à découvrir sur son site les nombreux plats traditionnels servis par les Mexicains du 31 octobre au 2 novembre de chaque année pour honorer l’âme de leurs défunts qui rejoignent en cette courte durée le monde des vivants afin de festoyer avec eux.

Les recettes en détails ne sont pas fournies, mais vous pouvez les trouver aisément sur d’autres sites Internet.

Bon appétit !

Le Mexique sous 2 mètres de glace

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Alors que nous connaissons une période de canicule en France, le Mexique s’est retrouvé sous la glace.

Plus précisément à Guadalajara, ce dimanche 30 juin, une tempête exceptionnelle de grêle s’est abattue sur la ville. La glace accumulée à certains endroits a atteint 2 mètres. Ce phénomène a été dû à l’instabilité de l’atmosphère.

200 maisons et commerces ont été touchés. 50 véhicules au moins ont été emportés par le torrent formé par la glace.

Les jours précédents dans la même région, les températures atteignaient 31°C.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Sciences et Avenir.

7 louveteaux d’une espèce rare

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Sept louveteaux d’une espèce rare de loups ont vu le jour au parc zoologique Los Coyotes au Mexique en avril 2017 – ESPECIAL / NOTIMEX / AFP

Clôturons cette semaine avec une adorable touche animalière et en léger rapport avec l’article d’hier…

Au parc zoologique Los Coyotes au Mexique, une louve de l’espèce rare du loup mexicain Canis lupus baileyi, espèce classée comme une sous-espèce génétiquement différente du loup gris, a donné naissance à 7 louveteaux en avril 2017.

Je vous invite à consulter l’article publié concernant cette magnifique nouvelle sur le site Sciences et Avenir.

Bon dimanche !

La Califorctenus Cacachilensis

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Mexique – La Califorctenus Cacachilensis – CA AcademyOfSciences – Photo Twitter

ATTENTION ! Âme très sensible, s’abstenir !

À tous ceux et toutes celles qui ont une trouille bleue de ces bestioles, accrochez-vous !

Alors qu’une cinquantaine d’espèces d’araignées a été déjà découverte en Australie, une équipe de scientifiques en a déniché une autre, mais celle-là de taille.

Littéralement, la Califorctenus Cacachilensis a été trouvée en 2013 dans les grottes à Las Cacachillas au Mexique. Elle mesure 23 cm de diamètre, possède une tête et des pattes marron, dont ces dernières peuvent atteindre 10 cm chacune, deux énormes crochets et un abdomen jaune.

Bien que des chercheurs du Muséum d’histoire naturelle de San Diego (NAT) ainsi que des experts mexicains et brésiliens aient évoqué cette nouvelle espèce de la famille des Ctenidae, les scientifiques ont attesté que la Califorctenus Cacachilensis constituait à elle seule un nouveau genre, donc le Califorctenus, tel que Maria Luisa Jiménez, spécialiste du Centre de recherches biologique du nord-ouest (CIBNOR), l’a précisé : « Les araignées Califorctenus ont été analysées de manière morphologique et évolutive au microscope en les comparant aux genres décrits dans la famille des Ctenidae pour connaître le genre, l’espèce et lui donner un nom. Il a été confirmé qu’il s’agissait d’un nouveau genre endémique. »

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Mexique – La Califorctenus Cacachilensis, découverte en 2013 a un diamètre de 23 cm – RICARDO VALENZUELA/AFP

Cette araignée caverneuse vient ainsi de rejoindre les 250 araignées endémiques de la région.

Cependant, malgré sa taille flippante impressionnante, elle ne représenterait nul danger pour l’homme, comme la spécialiste l’a expliqué : « Le venin de cette araignée n’a pas encore été analysé, mais il n’est pas dangereux pour nous. Un de nos collègues a été mordu alors qu’il capturait un spécimen et jusqu’à présent, il va bien. »

De la même façon que les probabilités de se retrouver confronter à cette affreuse grosse bestiole demeurent très faibles, puisqu’elle est nocturne, rapide et peureuse, ainsi que l’a confirmé la spécialiste : « La raison pour laquelle nous n’avons pas découvert cette espèce plus tôt vient du fait qu’il s’agit d’une araignée caverneuse, la plupart des spécimens ont été recueillis dans une mine, de petites grottes et sous des camions. En plus, il s’agit d’une espèce nocturne et l’apercevoir est d’autant plus difficile qu’elle ne se déplace jamais loin de son habitat naturel et se révèle très timide. Lorsqu’elle perçoit la présence de quelque chose d’étrange elle s’enfuit et se cache. » Nous aussi !

Enfin, même si la Califorctenus Cacachilensis est presque aussi grande que le diamètre d’une assiette, elle n’est pas la plus grosse du monde. Celle qui détient jusqu’alors le record est l’araignée Goliath, une mygale vivant dans des forêts tropicales humides avec ses 30 cm d’envergure et son poids de 170 g. Elle se nourrit de lézards, de souris, voire même d’oiseaux…

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araignée Goliath

Les cités perdues

Las Pozas de Xilitla - Jardin Edward James

Nous négligeons souvent le fait que les civilisations modernes se soient bâties grâce aux anciennes. Les cultures d’aujourd’hui ne sont qu’une perpétuité de celles d’hier. Alors que certains mettent tout en œuvre afin de préserver ce patrimoine ancestral, d’autres s’acharnent à le détruire sans solution de rechange.

Depuis le premier Homme apparu sur Terre jusqu’à nos jours, des sociétés triviales aux civilisations les plus florissantes, toutes se sont succédées les unes aux autres en laissant toujours un héritage aux suivantes ; les anciennes civilisations ont ainsi permis aux plus modernes de voir le jour. Or, certaines d’entre elles se sont oubliées dans le temps en ne léguant que des ruines et plus de questions que de réponses.

Elles sont alors devenues les cités perdues…

Mexique – Las Pozas

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Colombie – Sierra Nevada de Santa Marta

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N.B. : Ces photos ne m’appartiennent pas. Si elles sont soumises à des droits réservés, que le détenteur de ces derniers me prévienne s’il souhaite que je les retire. 

Bon dimanche !

#NoTeCalles

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Parce que beaucoup trop de femmes sont encore victimes de violences sexuelles dans le monde, il n’est pas inutile de rappeler les campagnes de lutte qui ont été lancées d’hier à aujourd’hui et malheureusement celles à venir, notamment la campagne #NoTeCalles

« Ne te tais pas », voilà le message de 3 femmes victimes d’agression sexuelle au Mexique qui a été transmis dans une vidéo, il y a un peu plus de deux mois.

Face à la caméra, elles se sont adressées aux femmes qui ont été, ou le seront peut-être un jour, dans leur situation, mais aussi en réponse à l’injustice et les réactions stupides de certains internautes à leur encontre.

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« J’en ai marre d’être poursuivie dans la rue chaque fois que je sors de ma maison »

Andrea Noel, journaliste freelance de 27 ans, a été agressée sexuellement en pleine rue le 8 mars dernier, en pleine journée internationale de la femme. Dans le quartier de Condesa à Mexico où elle y vit depuis 3 ans, alors qu’elle se promenait tranquillement dans la rue, un homme surgit derrière elle, souleva sa jupe et baissa sa petite culotte. Parvenant à accéder aux images de vidéo surveillance de la rue, elle les diffusa sur les réseaux sociaux pour un appel à témoin. Or, la réponse à cet appel ne fut absolument pas ce qu’elle imaginait. Non seulement, elle reçut des messages injurieux de la part d’internautes qui lui spécifiaient qu’au vu de la tenue qu’elle portait, elle avait mérité ce traitement, mais en plus, elle eut même droit aux menaces de mort.

C’est à partir de ce moment qu’elle décida, rejointe par deux autres femmes, Yakiri Rubi Rubio et Gabriela Nava, de lancer la campagne #NoTeCalles via une vidéo.

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Yakiri Rubi Rubio après son agression

Yakiri Rubio a vu sa vie basculée le 9 décembre 2013. Dans le quartier de Tepito à Mexico, en route pour rejoindre son amie, deux hommes l’agressèrent en la menaçant d’un couteau, la forcèrent à les suivre dans une chambre d’hôtel où elle fut battue, puis violée par l’un d’eux. Réussissant à s’emparer du couteau de son agresseur qu’elle retourna contre lui, elle le blessa mortellement à l’abdomen et au cou ; le violeur mourut quelques minutes plus tard. Demandant de l’aide auprès des policiers en patrouille, en sang et à moitié nue dans la rue, l’avant-bras ouvert sur une quinzaine de centimètres, elle fut emmenée par ces derniers et inculpée par la suite d’homicide, infraction passible de 20 à 60 ans de prison ; le second agresseur, le frère du violeur, s’était rendu à la police pour l’accuser de meurtre de son frère en prétextant une querelle d’amoureux. Argument que l’avocate de la défense réfuta au cours du procès, puisque Yakiri est lesbienne. Celle-ci gagna en appel et sortit de prison en mars 2014. Il a été également mis en lumière que des infractions à la loi avaient été commises. Le Bureau du procureur n’a ouvert qu’une enquête sur l’accusation de viol de Yakiri seulement 9 jours après les faits. Yakiri n’a pas non plus été examinée par un gynécologue, ni reçu de soins psychologiques ou de pilule contraceptive, comme la loi mexicaine l’exige. Aujourd’hui, sa plainte déposée pour viol a été classée sans suite par le service des poursuites du district fédéral qui a estimé que le violeur avait payé l’intégralité de son crime par sa mort. Quant au second agresseur, il n’a jamais été inquiété de rien et demeure en toute liberté.

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Gabriela Nava dénonce son agresseur dans sa vidéo postée sur sa page Facebook

Gabriela Nava, étudiante en licence dans la Communication à la Faculté d’Études Supérieures Acatlán (FES Acatlán) à Mexico a dénoncé dans une vidéo qu’elle a postée sur sa page Facebook son agresseur, un travailleur de l’Université Nationale Autonome du Mexique (UNAM) connu pour des faits similaires, notamment dans la FES Iztacala, et qui travaille toujours dans le domaine de l’intendance dans la clinique d’Odontologie à la Faculté Acatlán. Dans cette vidéo, elle explique son agression, survenue le 28 mars passé, et les réactions des internautes : « Un homme a filmé sous ma jupe en montrant son pénis dans le bus que je prenais pour aller à la fac tous les jours. J’ai réussi à filmer son visage et j’ai été le dénoncer à la police et à tout le monde. Mais les personnes de ma fac et les internautes m’ont insultée et l’ont défendu. […] Ce qui m’est arrivée et à d’autres aurait pu être évité, pour cela il faut agir […] Cela ne peut plus continuer comme ça, j’invite les filles à dénoncer, à celles qui ne l’ont pas encore fait par peur ou par honte. »

Toutes les trois, ainsi réunies pour cette campagne #NoTeCalles dans cette vidéo commune du 14 avril dernier, ont exprimé en nommant la Commission Exécutive d’Aide aux Victimes, la CEAV, qu’au Mexique, 1 643 femmes sont agressées sexuellement et 7 sont assassinées par jour. Seulement 3 % des plaintes déposées font l’objet d’une ouverture d’enquête, comme elles en donnent la raison : « La plupart de ces cas ne sont pas rapportés, parce que les autorités blâment les femmes pour ce qu’elles portaient ou ce qu’elles faisaient. »

Enfin, au-delà des forces de l’ordre qui ne traitent pas ce problème très grave avec sérieux, c’est également l’influence malsaine des médias, surtout celle des réseaux sociaux qu’elles incriminent. Mais avec ténacité, elles encouragent les femmes à agir : « La violence envers les femmes n’est pas quelque chose de naturel. Ce n’est pas normal. Si quelqu’un t’agresse dans la rue dénonce-le. Ne te tais pas. »

Espérons que leur message sera réellement entendu et pour ma part que je ne reçoive pas non plus des messages d’insultes ni de menaces de mort en retour de cet article qui relaie ce message…

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