By CR
Petit souvenir d’Angleterre. Une femme d’environ mon âge, rencontrée lors d’un bal de fin d’année, m’expliquait ses déboires.
Lorsqu’elle était expatriée en Normandie, un jour, elle allait à son rendez-vous chez le coiffeur. Elle gare sa voiture près d’un trottoir, face au salon de coiffure en contrebas, sort, ferme la portière de son véhicule et traverse tranquillement la route sur le passage piéton vers le salon. D’un coup, elle voit à sa droite une voiture qui la suit et traverse la route sur le même passage piéton. Elle se dit alors : « il est quand même gonflé celui-là de traverser avec sa voiture sur le passage piéton ». Elle ne prête pas davantage attention en se disant que les gens d’ici sont comme ça. Elle continue sa marche et voit toutes les filles du salon de coiffure se coller à la vitre, porter leurs mains sur leur bouche, l’air effrayé. Elle se demande ce qui se passe, sans plus. Puis, la voiture la dépasse légèrement. Elle remarque que la voiture ressemble étrangement à la sienne et se dit quelle coïncidence. La voiture finit par la dépasser complètement et là elle s’aperçoit que la plaque d’immatriculation de la voiture est la sienne. Elle se met alors à courir sans parvenir à rattraper sa voiture qui finit sa route, pile devant la devanture vitrée du salon de coiffure, stoppée par les arrêts en béton présents au devant du trottoir. Elle avait tout simplement oublié de serrer le frein à main. Sans ces plots en béton, la voiture aurait traversé la vitrine du salon de coiffure. Je vous laisse imaginer le carnage que cela aurait pu provoquer.
LES CHRONIQUES MORTES OU VIVES 