1er novembre 1755

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By CR

Vers 9 h 40 du matin, la ville de Lisbonne est secouée par un séisme de magnitude, estimé entre 8,5 et 9, suivi d’un tsunami et d’incendies. Le nombre de victimes a été estimé entre 50 et 70 000 sur les 275 000 habitants. La ville a été également détruite quasi intégralement.

5 octobre 1910

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Chromolithographie illustrant la Proclamation de la République portugaise le 5 octobre 1910 – dessin de Cândido da Silva

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Proclamation de la République au Portugal, résultat du coup d’État organisé par le Parti républicain portugais. Plus connue sous le nom de « Révolution du 5 octobre 1910 », elle met ainsi fin à la monarchie constitutionnelle et installe un régime républicain au Portugal.

Portugal : un tribunal absout les violences conjugales

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En octobre 2017, le tribunal d’appel de la ville de Porto au Portugal a rendu sa décision concernant une affaire jugée en 2015. Une sentence qui fait froid dans le dos.

Ainsi en 2015, une Portugaise a entretenu une relation extra-conjugale durant deux mois à laquelle elle décida de mettre un terme. L’amant mécontent se confessa auprès de son mari. Le couple divorça par la suite. Mais, le mari et l’amant décidèrent de se venger. Ils la kidnappèrent puis la séquestrèrent. Tandis que l’amant la maintenait au sol, le mari la frappa avec un bâton clouté. Une fois relâchée, la femme porta plainte contre ses deux agresseurs. L’ex-mari jugé récolta une peine de 15 mois de prison avec sursis et 1 500 € d’amende.

Le paquet estimant cette peine bien trop légère par rapport à l’ignominie de l’acte porta l’affaire en appel en requérant une peine de 3 ans et demi ferme pour l’ex-mari.

En octobre dernier, les juges d’appel ont donc rendu leur verdict en annonçant la peine initiale maintenue. Ils ont justifié cette décision en déclarant « comprendre la violence de l’homme, victime de cette trahison après avoir été vexé et humilié par sa femme ». Ils ont été même jusqu’à faire référence à la Bible dans leur compte-rendu : « De nos jours, l’adultère commis par une femme est une attaque très sérieuse contre l’honneur et la dignité d’un homme. Dans certaines sociétés, la femme adultère est lapidée à mort. Dans la Bible, nous pouvons lire que la femme adultère devait être par la peine de mort ».

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Cette sentence a provoqué de vives réactions de contestation dans le pays en la jugeant totalement honteuse et contraire au principe de séparation de l’Église et de l’État inscrit dans la Constitution portugaise.

L’union de Femmes Alternative et réponse (UMAR) a exprimé : « Nous sommes perplexes et révoltées […] Cette décision légitime tout simplement la violence conjugale contre les femmes ».

Amnesty International Portugal a également condamné fermement ce verdict : « Amnesty International Portugal défend l’absence de considérations religieuses comme motifs juridiques au nom du respect du principe de la laïcité ».

Quant au Président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, un conservateur, invité à réagir, il a tout simplement rappelé qu’en tant que chef de l’État il se devait « de faire respecter la Constitution […] de 1976 ».

De nombreuses pétitions ont été lancées sur les réseaux sociaux ainsi que des appels à manifester et se mobiliser pour la défense des droits de cette femme victime de violences conjugales.

Enfin, le Conseil supérieur de la magistrature du Portugal a ouvert une enquête.

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Le Portugal pénalise le harcèlement de rue !

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Un vrai bon point pour le Portugal, dont son gouvernement a légiféré le 27 décembre 2015 contre le harcèlement de rue en condamnant les propos insultants et à caractère sexuel adressés aux femmes dans la rue.

Depuis un certain moment, le Portugal est atteint, comme beaucoup de pays, du triste phénomène du harcèlement de rue. Les autorités portugaises ayant énormément de mal à enrayer ce problème subi par les femmes de tout âge, tant le jour que la nuit, les mettant alors dans un sentiment d’insécurité constante, le gouvernement du pays agit d’une manière radiale. Le parlement a donc voté un amendement à l’article 170 du Code Pénal en y intégrant le harcèlement de rue, dorénavant passible de 1 an à 3 ans de prison.

Cet amendement, transposition locale de la Convention européenne d’Istanbul contre les violences faites aux femmes, ratifié par le Portugal caractérise le « harcèlement sexuel » ainsi : « Tout comportement non désiré à connotation sexuel, sous forme verbale, non verbale ou physique, avec pour but ou pour effet de violer la dignité d’une personne, en particulier lorsqu’il crée un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant. »

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Bien que cette mesure soit passée inaperçue au niveau international, elle avait suscité un vif débat national. Dans une société où le machisme est très présent culturellement, ce texte avait été rejeté à maintes reprises, sous le prétexte donné que la victime pouvait répondre, et qualifié même « d’excessif, d’une atteinte à la liberté d’expression, d’entrave à la séduction et d’hystérie féminine… » Beaucoup s’étaient même interrogés à savoir s’il relevait du gouvernement d’intervenir et de criminaliser un phénomène aussi banal.

Or, ce qui a permis à cette loi d’être amendée fut l’argument des adolescentes pouvant se trouver dépourvues face à ces propos, comme l’a déclaré Carla Rodrigues, membre du Parti Social Démocrate et coordinatrice du groupe de travail parlementaire sur le projet, dans le journal Diaro de Noticias : « Un homme qui se permet d’embêter une jeune fille de 15 ans, de l’effrayer, ne commettait aucun crime. »

Enfin, maintenant, grâce à cet amendement, les adolescentes ainsi que toutes les femmes sont protégées contre le harcèlement de rue, dès lors bien sûr qu’elles le dénoncent, ce qui n’est pas une mince affaire dans une société où l’homme reste le maître.