Narges Mohammadi

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1972 –

By CR

Née le 21 avril 1972, Narges Mohammadi est une militante iranienne des droits humains et vice-présidente du Defenders of Human Rights Center, dirigé par la lauréate du prix Nobel de la paix 2003 Shirin Ebadi.

Depuis 1998, elle est arrêtée et détenue à plusieurs reprises pour son action en faveur des droits humains. Amnesty International proteste contre sa détention comme prisonnière d’opinion. À chaque fois, des gouvernements divers, organismes internationaux et commissions législatives réclament sa libération.

En mai 2016, elle est condamnée à 16 ans d’emprisonnement, à Téhéran, pour avoir créé et dirigé « un mouvement de défense des droits de l’homme qui milite pour l’abolition de la peine de mort ». Elle est libérée en octobre 2020, puis de nouveau emprisonnée quelques mois plus tard.

Alors qu’elle est toujours en détention à la prison d’Evin, à Téhéran, en Iran, elle reçoit le prix Nobel de la paix 2023.

Cf. Wikipédia.

Iran : un policier blesse volontairement une jeune Iranienne

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Depuis plusieurs mois déjà, des Iraniennes manifestent pacifiquement contre le port du voile obligatoire. Ce mouvement qui s’amplifie de plus en plus commence à embarrasser les autorités. Les réactions sont d’ailleurs vives. Les arrestations à Téhéran se multiplient et des policiers n’hésitent pas à utiliser la violence pour stopper ces femmes.

Des manifestations dans les artères principales de Téhéran, la Capitale du pays, ainsi que dans d’autres villes ont lieu. Ces femmes, tête découverte, protestent en se postant à un endroit stratégique de la ville, celui le plus fréquenté, et en brandissant un voile blanc au bout d’un bâton ou à la main afin de montrer leur désaccord contre le port obligatoire du voile.

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Depuis le 22 février dernier, une vidéo filmée par l’un des témoins d’une agression d’un policier à l’encontre d’une jeune manifestante iranienne fait le tour des réseaux sociaux. L’acte s’est déroulé en plein centre de Téhéran à une période de grande fréquentation.

Alors que Mariam Shariatmadari, tête découverte, s’était postée debout sur un haut bloc de béton avec un voile blanc à la main qu’elle agitait, un policier arrivant sur les lieux lui demande de descendre. « Dites-moi ce que je fais de mal et je descendrai », lui répond-elle. Celui-ci lui rétorque à son tour : « perturbation de l’ordre public ». Face à cette altercation, la foule vient en soutien à la jeune femme en scandant : « Applaudissez-là ! » Le policier grimpe alors sur l’un des bords du bloc de béton et la pousse violemment jusqu’à la faire tomber à terre.

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Mariam Shariatmadari, blessée au genou, a été transférée à la prison d’Evin à Téhéran. Elle est actuellement en attente de son jugement.

En réaction à ce fait, les internautes ont exprimé leur indignation, tout comme l’avocate iranienne des droits humains Nasrin Sotoudeh qui a écrit sur sa page Facebook : « Non seulement aucun homme n’a le droit de faire cela à une femme, mais en plus le policier a abusé de son pouvoir. Les femmes de notre pays veulent que la décision de choisir leurs vêtements leur revienne ».

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Iran : un projet de loi de stérilisation très controversé

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Alors que nous entamons un nouvel an avec tout l’enthousiasme ressenti à chaque début d’année, les actualités ne semblent pas suivre la même voie.

En Iran, le Gouverneur adjoint de la province de Téhéran,  Siavash Shahrivar, a soumis un projet de loi visant à stériliser les femmes SDF, les prostituées et les toxicomanes afin d’enrayer la propagation du SIDA et les maladies infantiles.

Le Gouverneur adjoint a justifié son intention en argumentant ainsi. 20 % des prostituées dans le pays auraient contracté le SIDA et plus de 3 000 femmes vivraient dans la rue. Il souhaiterait que les femmes concernées se fassent alors stériliser permettant de réduire le nombre « d’enfants malades, sous-alimentés et sans tuteur ».

Cette initiative est considérée par certains comme un véritable « projet nazi ».

D’autant plus qu’en 2015 le Gouvernement iranien avançait l’idée totalement contraire. La volonté d’interdire les stérilisations et la contraception en vue de relancer la natalité ; le but étant d’augmenter la population de 77 millions, cette même année, à 150 millions d’ici 2065. Projet de loi (loi 446) qui avait été ceci dit tout aussi fortement critiqué par Amnesty International qui avait mis en lumière l’intérêt réel caché de cette loi. Loi qui en fait avait pour but d’interdire la stérilisation volontaire et de bloquer l’ouverture aux informations sur les contraceptions. Un grand coup porté aux droits des femmes.

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Or, selon le Gouverneur adjoint, cette nouvelle « proposition » serait dans un but tout autre. Le désir de combattre un sérieux problème présent dans le pays, des parents qui recourent souvent à la vente ou à la location de leurs enfants auprès de bandes organisées. Il a ainsi déclaré : « beaucoup de femmes, en plus de répandre la dépravation, se reproduisent à la vitesse d’incubateurs à œufs, et comme elles ne peuvent pas élever leurs enfants, elles sont obligées de les vendre. »

Sans commentaire sur l’élégance de ses propos !

Toutefois, dans son extrême bonté, il a tenu à préciser que cette stérilisation ne serait pas réalisée sous la contrainte, mais bien sur le consentement des femmes ciblées.

En parallèle, les médias conservateurs iraniens n’ont pas manqué de critiquer les dires de ce semblant défenseur des droits des enfants en blâmant notamment la Vice-présidente, Shahindokht Molaverdi, chargée des affaires féminines et familiales, de préconiser ces stérilisations. Cette dernière a réfuté cette accusation : « le gouvernement n’a pas encore présenté de plan précis pour stériliser les femmes sans domicile fixe. » Cependant, d’après l’agence de presse Mehr, si ce projet se concrétise, il « devrait être examiné et proposé par le ministère de la Santé. »

Autre fait. Un rapport de l’agence Moj, datant de juin dernier. En Iran, 35% des prostituées seraient des femmes mariées vendues par leurs maris afin de « joindre les deux bouts ». Un phénomène bien réel qui ne serait pas pris au sérieux par le Parlement, selon l’agence, qui suggère de « sensibiliser avant d’arriver à une situation plus dangereuse ».

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Enfin, si les déclarations du Gouverneur adjoint ont créé ce tel scandale est qu’elles ont été prononcées à peine quelques jours après un reportage du quotidien réformateur Shahrvand sur les conditions de vie d’une cinquantaine de toxicomanes logeant dans les tombes d’un cimetière à l’ouest de Téhéran. Dans ce reportage, un sans-abri interviewé par le quotidien avait déclaré : « Est-ce que nous ne sommes pas des êtres humains ? Est-ce que nous sommes des étrangers ? Ne sommes-nous pas des Iraniens ? »  Des images chocs qui avaient alors secoué le pays et très mal inspiré un célèbre caricaturiste qui s’était exprimé sur les réseaux sociaux en affirmant qu’il fallait « rendre les femmes SDF et toxicomanes stériles pour empêcher la naissance d’enfants malades et génétiquement faibles ».

Affaire à suivre…

Iran : de la prison ferme pour un selfie

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Il semblerait que le bilan annuel ne serait pas vraiment très valorisant pour l’Iran. Surtout avec cette affaire révélée par le site web Mashable.

Depuis plusieurs mois, une véritable chasse à l’homme et à la femme aurait été lancée.

En mars dernier, le programme Araignée II a été mis en place par les autorités iraniennes et vise des femmes ainsi que des hommes qui publieraient des photos d’eux estimées comme une propagation d’une « culture anti-islamique » sur les réseaux sociaux.

Ainsi au début décembre, 12 mannequins, 8 femmes et 4 hommes, ont été condamnés à de la prison ferme pour avoir posté des selfies.

Suite à la publication de photos d’eux sur Internet, plus précisément sur Instagram (l’un des seuls réseaux sociaux accessibles en Iran), ils ont été accusés de « propagation de la prostitution et corruption » et condamnés par le tribunal de Shiraz (sud-ouest de l’Iran) à une peine de prison ferme allant de 5 mois à 6 ans, selon les informations du site.

Selon l’avocat, Mahmoud Taravat, de ces mannequins, en plus de leur condamnation, ces derniers ne pourraient plus travailler à nouveau dans le milieu de la mode et seraient aussi interdits de tout déplacement à l’étranger pendant les 2 ans qui suivraient la fin de leur peine.

En outre, ils ne seraient pas des cas isolés. Puisque depuis l’instauration de ce programme, 170 personnes auraient été confondues. Et pas plus tard que mai dernier, 8 mannequins iraniens, dont l’un des plus célèbres du pays, la femme Elham Arab, ont été arrêtés.

Dans ce pays où le port du voile est obligatoire pour les femmes, nombreuses sont celles qui osent le faire tomber le temps d’un selfie, unique petit moment de liberté que seuls les réseaux sociaux leur offrent.

Mais les conséquences peuvent être affligeantes. D’ailleurs, dans un autre pays qui impose également le port du voile, c’est une Saoudienne, en début décembre, qui en a fait les frais. Ayant posté sur Twitter une photo d’elle sans voile, elle s’est littéralement fait lyncher sur les réseaux sociaux et sa vie est aujourd’hui menacée.

Iran : pas de vélo pour les femmes, la riposte !

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En rappel, à la fin du mois de juillet dernier, un petit groupe de femmes souhaitant assister à un évènement sportif dans la vile de Marivan, en Iran, fut arrêté par la police parce qu’il s’y rendait à vélo et ne respectait donc pas la loi, une nouvelle loi qui interdit les femmes de faire du vélo.

Après l’interdiction de chanter en public, de conduire mal voilée, l’obligation d’entretenir des rapports sexuels avec son mari, sachant que le viol conjugal comme les violences dans le couple portées par le conjoint ne sont pas punis par la loi iranienne, une nouvelle loi à l’encontre des femmes a ainsi vu le jour ; loi édictée par le chef religieux Ali Khamemei qui a déclaré au Iran News Update, média d’État : « Faire du vélo attire l’attention des hommes et expose la société à la corruption, et surtout cela contrevient à la chasteté des femmes, il faut l’abandonner. » Que ces messieurs sont des êtres sensibles quand même…

Alors, afin de répondre à cette ixième chaîne enserrant les femmes et leurs droits, Masih Alinejad, vivant en Europe et fondatrice militante de l’association féministe My Stealthy Freedom poste régulièrement sur son compte Instagram des photos de femmes iraniennes posant fièrement et souriantes sur leur vélo, dont elle-même.

Photos sur :

https://www.instagram.com/p/BKlimeRDFgx/
https://www.instagram.com/p/BKlJrYgjghh/
https://www.instagram.com/p/BKjGrnwj43z/

Depuis l’arrivée au pouvoir du président Hassan Rohani les droits des femmes en Iran se réduisent de plus en plus comme peau de chagrin. D’ailleurs, depuis avril 2016, pas moins de 7 000 agents de police morale ont été placés dans les rues afin de vérifier la tenue des femmes.

À ce niveau-là, une question peut se poser : à quand l’interdiction aux femmes d’être des femmes ?

Iran : pas de vélo pour les femmes !

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À la fin du mois de juillet dernier, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), opposant à la République islamique d’Iran, a informé qu’un petit groupe de femmes avait été interpellé par la police.

La raison de cette arrestation ?

Elles faisaient du vélo !

Souhaitant assister à un évènement sportif dans la ville de Marivan, ces iraniennes étaient alors à vélo pour s’y rendre. En chemin, les autorités les ont stoppées en leur annonçant qu’une nouvelle mesure gouvernementale avait été prise, l’interdiction de faire du vélo en public pour les femmes.

Selon le CNRI, il leur aurait été ensuite demandé de mettre par écrit leur intention de ne plus renouveler cette violation de la loi. Certaines auraient été placées en garde à vue pour avoir protesté contre une telle demande.

Farideb Karimi, membre du CNRI et militante pour les droits de l’Homme a ainsi déclaré : « Cette dernière mesure restrictive montre que la misogynie s’est intensifiée sous l’administration d’Hassan Rohani. Chaque jour qui passe le régime des mollahs porte davantage atteinte aux droits fondamentaux des femmes qu’elles avaient péniblement combattus pour obtenir. […] Une telle discrimination de genre et l’augmentation globale des violations brutales des droits de l’Homme démontre bien la réalité qu’Hassan Rohani ne diffère pas des autres mollahs et que les espoirs pour une amélioration des droits des femmes en Iran dont certains avaient juré au début de son mandat de président ne sont qu’un mirage. »

Selon un rapport du Foreign and Commonwealth Office, de nombreux projets de loi seraient actuellement en cours de discussion et représenteraient un vrai risque pour la condition de la femme déjà fragile en Iran.

En Iran, des lois aberrantes imposées aux femmes

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En Iran, la loi islamique chiite en vigueur ne ménage pas les femmes en leur imposant des lois absurdes et totalement inimaginables dans nos pays civilisés ; ce terme « civilisé » est utilisé à bon escient en ne pouvant pas mieux trouver son sens propre ici et vous allez vite comprendre pourquoi…

Voici 15 exemples de ces lois complètement hallucinantes :

1 – Le chant

Chanter en public ou sur scène est interdit aux femmes sauf avec l’accord des autorités ; accord qui n’est d’ailleurs jamais accordé.

2 – La conduite mal voilée

Dans la capitale, Téhéran, une femme à bord d’un véhicule en étant « mal ou non voilée » a de suite son véhicule confisquer par le régime.

3 – Les relations sexuelles

Selon le Code Pénal, une femme refusant d’avoir des relations sexuelles avec son mari ne recevra pas de pension alimentaire ; situation catastrophique pour les Iraniennes sachant que plus de la majorité d’entre elles n’ont pas le droit de travailler. Le viol conjugal comme les violences au sein du foyer ne sont pas punis par la loi. Les relations sexuelles lesbiennes sont passibles de 100 coups de fouet et à la 4e récidive, les deux femmes sont condamnées à mort.

4 – Le témoignage

La Constitution affirme que la vie d’une femme vaut la moitié de celle d’un homme. Ainsi, en cas de témoignage, elle devra être accompagnée de 2 hommes, sinon son témoignage ne sera pas recevable, il n’aura aucune valeur. En parallèle, suivant la même logique, les réparations versées pour avoir tué ou blessé une femme sont à la moitié des indemnités dues à l’homme dans le cas inverse.

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Shirin Ebadi, avocate féministe et première femme iranienne à recevoir le Prix Nobel de la paix en 2003

5 – Les vacances

La législation exige que les femmes obtiennent la permission de leur mari pour quitter le pays. Aujourd’hui, d’ailleurs, de plus en plus de femmes souhaitent que cette autorisation figure sur leur contrat de mariage.

6 – L’apprentissage et le travail

Il est interdit aux femmes d’étudier la biologie, la littérature anglaise et 75 autres filières universitaires ; celles-ci étant réservées strictement aux hommes. Et le plus incroyable est le prétexte donné par les universités concernées qui expliquent qu’elles n’acceptent pas de femmes dans ces domaines d’étude qui ne leur permettent aucun débouché, alors que les résultats des iraniennes sont bien supérieurs à ceux des hommes. Le pire ! Le gouvernement demande, enfin incite fortement, aux entreprises de favoriser les hommes lors d’un recrutement. Quant aux femmes, il leur recommande vivement de n’embaucher que celles qui ont déjà des enfants.

7 – Le divorce

Une telle demande est considérée telle une atteinte à la virilité et si le mari est consentant, les procédures sont très longues. Les couples désirant divorcer par consentement mutuel doivent avant tout avoir recours à un conseiller conjugal ; le but étant de réduire le nombre de séparations atteignant un chiffre record depuis ces dernières années.

8 – La contraception

Pratiquement impossible à ce jour, puisque le Parlement travaille actuellement sur des lois traitant de la ligature des trompes ainsi qu’à un accès très limité à la contraception. Cette volonté est pour relancer la natalité en chute ces derniers temps.

9 – Les embrassades

Un contact physique entre une femme et un homme n’appartenant pas à la même famille est interdit. En 2014, la bise entre l’actrice Leila Hatami et Gilles Jacob sur le tapis rouge du Festival de Cannes avait d’ailleurs défrayé la chronique iranienne.

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Leila Hatami, actrice iranienne, embrassant Gilles Jacob, Président du Festival de Cannes de 2014

10 – Le mariage avec un étranger

Une iranienne voulant se marier avec un étranger doit obtenir une autorisation spéciale du gouvernement et cet étranger doit obligatoirement être musulman ; il est interdit à une femme iranienne de se marier avec un non-musulman.

11 – Les enfants

Après un divorce, la garde officielle est systématiquement donnée à l’homme dès que son fils a atteint l’âge de 2 ans et sa fille, l’âge de 7 ans. Et la femme perd automatiquement le droit de garde en cas de remariage.

12 – L’infidélité

Le couple est sanctionné sévèrement en cas d’adultère. Les deux sont férocement lapidés et sont ensuite enterrés vivants jusqu’à ce que mort s’ensuive, l’homme jusqu’à la taille et la femme jusqu’au-dessus de la poitrine ; l’homme a toutefois plus l’éventualité de s’en sortir.

13 – Un match en compagnie d’hommes

En 2014, lors de la Coupe du monde de football au Brésil, il était interdit à une femme de regarder un match avec un homme. Les femmes avaient de même l’interdiction d’assister aux matchs depuis le stade afin de ne pas être témoin du comportement parfois « vulgaire » des hommes.

14 – Le lieu de vie

L’épouse doit obligatoirement vivre dans le foyer que son mari aura choisi, sauf si celui-ci lui en accorde le droit ; autant dire que cela relève de l’utopie.

15 – La peine de mort des mineurs

Les filles sont passibles de la condamnation à mort dès l’âge de 9 ans et les garçons dès 15 ans. En 2016, l’Iran est le pays au monde qui comptabilise le plus de mineurs dans le couloir de la mort.

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« Civilisé » ? Lorsque nous nous remémorons… L’Iran, autrefois connu sous le nom de Perse, a donné naissance il y a 2500 ans au premier empire à vocation universelle…

L’Iran contre la maltraitance animale

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Une première en Iran ! Et une bonne !

Tandis que la France venait de connaître, elle aussi, son scandale au sujet de la maltraitance des animaux avec l’affaire d’un abattoir bio, c’est tristement au tour de l’Iran.

La diffusion sur le web d’une vidéo montrant un chien violenté par un homme a créé une vive réaction de révolte en Iran. Les Iraniens ont ainsi manifesté pour le vote d’une loi pénalisant la maltraitance animale.

La chaîne de télévision France 24 a rapporté l’information, où sur cette vidéo apparaît un homme frapper un chien à coups de bâton, le jeter ensuite contre une voiture pendant que deux autres hommes rient. L’assaillant fait alors monter le chien dans le véhicule pour lui donner de violents coups de pelle.

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Une vidéo tout simplement inqualifiable au niveau d’un tel déchaînement de sauvagerie et qui a littéralement scandalisé tout le pays. Cette réaction populaire a poussé les autorités à arrêter l’agresseur moins de 24 heures après la diffusion de la vidéo afin d’être jugé.

Mais, cette histoire ne s’est pas arrêtée là. Des centaines de personnes se sont soulevées contre la cruauté envers les animaux.

Le dernier dimanche de février, les Iraniens ont manifesté en masse à Téhéran devant l’institut de la protection de l’environnement afin de revendiquer le vote d’une loi contre la maltraitance animale.

Une véritable situation exceptionnelle dans ce pays !

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Et c’est ce double évènement qui est à souligner comme étant incroyable, puisqu’en Iran, la loi islamique considère le chien comme « impur« , les propriétaires sont d’ailleurs bien souvent harcelés, récoltent des amendes et leur animal leur est parfois même confisqué. Quant aux chiens errants, ils sont abattus la plus part du temps.

Comme l’a déclaré Reihaneh, observatrice à Téhéran, au média : « Il y a une certaine ironie dans cette affaire : cela fait des années que les mairies procèdent à l’abattage des chiens errants. Ils sont parfois torturés plus violemment que dans cette vidéo qui fait scandale. En 2015, des chiens errants ont été abattus sauvagement, la vidéo avait déjà suscité une émotion mais pas aussi massive que ces derniers jours. »

Et selon elle, les associations de défense des animaux auraient prévu des manifestations au rythme de deux par semaine jusqu’à la création de la loi, tel qu’elle l’a conclu : « Ils réclament notamment l’arrêt des campagnes d’abattage des chiens et chats errants, la construction de refuges dans toutes les villes d’Iran pour accueillir ces animaux et l’arrestation immédiate de toute personne commettant un acte de barbarie contre un animal. »

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Souhaitons alors bonne chance aux manifestants afin qu’ils puissent obtenir gain de cause pour ces adorables boules de poils qui méritent tout autant eux aussi la dignité comme tout être vivant.

L’Iran tue ses filles !

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Décidément, L’Iran n’a pas fini de faire hurler les associations des droits des femmes et des enfants, et nous aussi ! Surtout, il semblerait que ce pays ait une véritable dent contre les filles, même pire, il les haïrait !

Il est à rappeler ou à informer, puisque cet évènement majeur est passé presque totalement inaperçu sur le plan international, que le 22 septembre 2013, une série de lois a été votée par la République Islamique visant à soi-disant protéger les mineurs, dont l’une d’elles permet à un père d’épouser sa fille adoptive dès l’âge de 13 ans, sachant qu’épouser sa fille adoptive ne fait pas partie de la culture iranienne. Et c’est effectivement une loi républicaine ! En Iran, les filles sont autorisées à se marier, enfin à être mariées et plutôt de force que de gré, dès l’âge de 13 ans et peuvent même se marier (être mariées) plus jeunes avec l’accord d’un juge (qui ici fait preuve de grande clémence). Selon le site d’information iranien Tabnak, 42 000 fillettes, âgées entre 10 et 14 ans, ont été mariées en 2010 et au moins 75 fillettes âgées de moins de 10 ans ont été mariées à Téhéran.

Récemment, l’ONG Amnesty International à publié un rapport des plus intolérables sur l’état des droits de l’enfant en Iran ; les filles peuvent être condamnées à mort dès l’âge de 9 ans !

Alors que la France accueillait à la fin janvier de cette année le président Hassan Rohani en vue de renforcer les liens politiques et économiques entre les deux pays, Amnesty International a profité de cette occasion pour publier un rapport intitulé « Grandir dans le couloir de la mort : la peine de mort et les délinquants mineurs en Iran » qui met à jour le nombre de condamnations et d’exécutions d’enfants ainsi qu’une conjoncture révoltante bien loin d’évoluer dans le bon sens.

Car, comme le souligne Amnesty International, malgré que l’Iran ait ratifié la Convention internationale relative aux droits de l’enfant en 1989 interdisant dans l’un de ses articles la peine capitale pour les mineurs, le Code Pénal islamique iranien autorise toujours la condamnation à mort de mineurs et son application, dont l’âge minimum pour les filles est de 9 ans et pour les garçons, de 15 ans. L’ONG estime ainsi qu’au moins 73 mineurs, entre 12 et 17 ans, au moment des faits ont été exécutés entre 2005 et 2015. Et selon les Nations Unies, au moins 160 autres sont actuellement dans le couloir de la mort ; chiffre, comme l’indique Amnesty International, très éloigné de la réalité car les données relatives à la peine de mort restent « souvent entourées de secret« 

Même si l’Iran est l’un des derniers pays à autoriser la peine de mort pour les délinquants mineurs, il n’en demeure pas moins qu’il détient la seconde place, derrière la Chine et devant les États-Unis, où se compte le plus grand nombre d’exécutions dans le monde. En 2014, 289 mineurs ont été exécutés. Or, selon Amnesty International, tous n’auraient pas été officiellement déclarés et ce chiffre s’élèverait en réalité à 743.