Malaisie : une fillette de 12 ans bannie des championnats nationaux d’échecs pour le port d’une « robe trop séduisante »

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Courant avril, dans la ville de Putrajaya, en Malaisie, se sont déroulés les championnats nationaux d’échecs.

Une jeune participante de 12 ans s’est vue contrainte de déclarer forfait, non pas parce qu’elle a été accusée de tromperie, mais parce qu’elle portait une « robe trop séduisante » selon l’arbitre.

Son entraîneur, Kaushal Khandar, scandalisé par cette ségrégation honteuse l’a d’ailleurs rapportée, l’accompagnant de la photo comme preuve (ci-dessus) sur sa page Facebook et demandant également à la fédération des excuses publiques. Il n’a pas révélé l’identité de la fillette afin de conserver son anonymat. Ce fait a été relayé par The Huffpost US, dans lequel il a témoigné : « L’une de mes étudiantes, qui est âgée de 12 ANS, s’est sentie harcelée et humiliée par le directeur du tournoi et l’arbitre en chef. […] Nous sommes absolument écœurés de la façon dont cette fille de 12 ans et sa mère ont été traitées. » Il a enfin spécifié que depuis deux ans qu’il participait à ce tournoi, il n’avait jamais été confronté à une telle situation.

Ainsi, alors que la jeune participante était en pleine partie, chrono en marche, l’arbitre lui a dit qu’elle portait « une robe trop séduisante qui pourrait être interprétée comme une tentation d’un certain point de vue. »

L’arbitre a alors ordonné à la mère de cette dernière de l’habiller d’une autre manière le lendemain. Mais celui-ci l’ayant avertie trop tard en fin de journée, les magasins étaient fermés et la maman n’a pas pu se procurer une autre tenue pour sa fille. En conséquence de quoi, la fillette a dû déclarer forfait. La fédération n’a bien sûr pas remboursé les frais d’inscriptions ainsi que les dépenses liées au voyage.

En rappel, la participante n’est âgée que de 12 ans ! Et la seule mention se référant à la tenue vestimentaire dans le règlement officiel de la fédération internationale d’échecs (FIDE) est que « les participants doivent être habillés de manière convenable. »

Jesselyn Silva, 10 ans

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Nouvel espoir féminin de la boxe, un domaine encore très masculin. Cette fillette du haut de ses 10 ans, connue sous le pseudonyme de « JessZilla », commence sérieusement à se faire une place dans ce milieu.

Dénigrée par les garçons au début, elle fut soutenue par ces derniers au fur et à mesure des combats qu’elle remportait.

Boxeuse très prometteuse, elle ne cesse de s’améliorer et se trouve dès lors mise en avant dans les médias.

Cette jeune fille risque fort bien de faire parler encore plus d’elle dans les années à venir, puisqu’elle se prépare pour les J.O. de 2024, où elle souhaite décrocher la médaille d’or.

Emily Sheskin lui a d’ailleurs consacré un court-métrage de 6 minutes, dont cette vidéo intitulée Girl Boxer a été relayée par The New York Times.

La réalisatrice poursuivra son projet. Elle la filmera pendant les 7 ans à venir jusqu’aux J.O.

Turquie : un projet de loi graciant le viol sur mineur en cas de mariage avec la victime

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En Turquie, un dangereux projet de loi est en cours.

Ce 18 novembre, proposé par le Gouvernement au Parlement, ce projet de loi vise à annuler les condamnations d’agressions sexuelles sur mineur en cas de mariage avec ce dernier et si « l’agression sexuelle a été commise sans force, menace ou toute autre forme de contrainte. » Si cette loi est votée, elle serait applicable pour les faits perpétrés dès avant le 11 novembre 2016.

Malgré les vives critiques à l’encontre d’une telle mesure du parti social-démocrate (CHP), représentant l’opposition, et de la droite nationaliste (MHP), associée du Gouvernement, ce projet de loi a été accepté en première lecture.

De nombreuses manifestations contre ont également eu lieu dans l’ensemble du pays ainsi que le #TecavüzMesrulastirilamaz, signifiant #OnNePeutPasLegitimerLeViol, est apparu sur les réseaux sociaux. De même, une pétition a été mise en place sur le site change.org pour le retrait de ce texte.

Pour défendre le projet, le Premier Ministre Binali Yildirim a immédiatement réagi, en profitant au passage pour accuser l’opposition de pratiquer de la récupération politique, en déclarant : « Il y en a qui se marient avant d’avoir atteint l‘âge légal. Ils ne connaissent pas la loi. Ils ont des enfants, le père va en prison et les enfants restent seuls avec leur mère. On estime qu’il y a 3000 familles dans cette situation. Cette loi vise donc à lever cette injustice. »

En parallèle, le Ministre de la Justice Bekir Bozdaga a justifié la décision de cette mesure en vue de « protéger les enfants » vis-à-vis d’une réalité bien présente dans le pays, comme dans tant d’autres, des mariages précoces qui ont toujours lieu bien qu’ils soient interdits. Il a également insisté sur la condition sine qua non de l’application de cette (peut-être future) loi que « l’agression sexuelle » devra être commise « sans force, menace ou toute autre contrainte »

De son côté, en totale opposition à une telle disposition, Ruhat Sena Aksener, d’Amnesty International en Turquie, a déclaré : « Le ministre de la Justice a utilisé l’expression « agression sexuelle sans contrainte », il n’y a rien d’autre à ajouter, je pense. »

Quant à l’AFP, elle spécifie qu’en Turquie l’âge minimum pour le mariage est fixé à 17 ans avec l’autorisation des parents et qu’il peut descendre à 16 ans dans certaines conditions exceptionnelles avec l’accord d’un juge.

Il est aussi à rappeler que les mariages précoces touchent en majorité les filles ainsi que les agressions sexuelles en général sur mineurs.

Enfin, il apparaît évident que ces messieurs du Gouvernement et nous n’avons absolument pas la même définition sur la protection de l’enfance, de la même façon que notre vision de l’agression sexuelle, qui bien qu’elle puisse être commise « sans force, menace ou toute autre contrainte », demeure non seulement une agression sexuelle en son sens propre, mais surtout un acte criminel, une violation de l’intimité, que ce soit sur un enfant, une femme ou un homme.

La terrible condition des filles dans le monde

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Un coup au cœur…

Le terrible bilan d’une enquête a été rapporté le 11 octobre dernier par l’ONG britannique Save the Children à l’occasion de la journée internationale des filles.

Cette enquête, nommée « Every last girl » (Chaque dernière fille), s’est centrée sur 144 pays et dévoile une condition alarmante des filles.

L’auteur de cette étude, basée sur la santé, l’éducation et les opportunités des filles dans 144 pays du monde, Rebeca Zacayo Gyumi, avocate de droits des filles et fondatrice de cette ONG, a écrit : « Nous devons enfin libérer les filles de tous les obstacles auxquels elles font face, et les valoriser pour qu’elles défendent leurs droits et faire entendre leurs voix. Ça ne peut pas attendre. »

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Ainsi, le résultat de cette recherche a mis en en lumière les 10 premiers pays dans lesquels les filles sont les mieux loties :

– Suède
– Finlande
– Norvège
– Pays-Bas
– Belgique
– Danemark
– Slovénie
– Portugal
– Suisse
– Italie

La France n’arrive qu’à la 18ème place du classement devant le Canada.

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Plusieurs indicateurs ont été également identifiés sur la raison de la mauvaise condition de la femme dans le monde :

– Les mariages précoces : 700 millions de filles mariées (de force) avant leurs 18 ans.
– Les violences sexistes physiques, psychologiques et sexuelles qui ont lieu au domicile, à l’école ou au sein des communautés : 2,6 milliards de filles vivent dans des pays où le viol conjugal n’est pas punissable.
– Les mutilations génitales : 30 millions de filles sont estimés à risque dans la prochaine décennie.
– Le manque d’accès à une bonne hygiène sexuelle ainsi qu’aux services de santé : 70 000 adolescentes décèdent tous les ans de complication durant la grossesse ou l’accouchement dans les pays en développement.
– L’exclusion de l’économie : les familles au revenu très faible privilégient les garçons au détriment des filles qui développent alors une mauvaise santé et des problèmes nutritifs. Dans ces pays, 1/3 des femmes n’ont ni travail, ni droit à l’école.
– Le manque d’éducation, d’apprentissage, de présence féminine dans les parlements.
– L’esclavage sexuel qui touche davantage les filles que les garçons.

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L’ONG a même précisé : « Dans le monde, toutes les 7 secondes, 1 jeune fille de moins de 15 ans est mariée. Chaque année, 2,5 millions de filles de moins de 16 ans donnent naissance à un enfant. »

Ce qui est notamment le cas au Brésil, dont 877 000 Brésiliennes âgées entre 20 et 24 ans ont été mariées avant leurs 16 ans.

Enfin, les pays en dernière position du classement, en raison des mariages précoces, des grossesses d’adolescentes, la mortalité en cours d’accouchement et le manque d’ouverture à l’éducation :

– Somalie
– Mali
– Centrafrique
– Tchad
– Niger

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Au regard donc du résultat de cette enquête, il est inutile de spécifier que le monde pour la femme et toute cette génération à venir de filles n’est pas prêt encore de changer…

USA : des condamnations légères pour viol sur mineur font polémiques

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Ce n’est pas la première fois que les Américains s’indignent pour des condamnations pour viol sur mineur prononcées en dessous de la hauteur du crime commis.

Et cette nouvelle condamnation datant de quelques jours à peine qui a été proclamé dans le Montana a remis de l’huile sur le feu provoquant la mise en ligne d’une pétition appelant à la destitution du juge.

Ainsi le Glasgow Courier rapporte. Un père de famille n’a reçu qu’une sentence de 2 mois de prison pour le viol répété de sa fille de 12 ans. Alors que dans cet État du nord la loi prévoit une peine pouvant aller de 2 à 100 ans de prison et de 25 ans de prison ferme pour viol, ce père de famille n’a été sanctionné que de 60 jours. Et bien que le procureur, Dylan Jensen, n’ait cessé de répéter au cours du procès « Il a violé sa fille à plusieurs reprises », le juge, John McKeon, a préféré se ranger du côté de la défense en ne condamnant le coupable qu’à cette petite peine pour inceste, l’assortissant du traitement pour délinquants sexuels à terminer qu’il avait commencé à suivre 17 jours auparavant ; l’avocat de la défense, Casey Moore, avait avancé l’argument : « Je ne demande pas à ce qu’on lui donne une claque sur le poignet. Mais il a déjà passé 17 jours en prison, et il a perdu son travail. »

Un témoin supplémentaire de la défense, un employé médical qui aurait affirmé un risque inexistant de récidive puisque le coupable aurait davantage besoin d’un soutien social, ses proches, l’église et son employeur, aurait aussi permis au juge d’appuyer sa décision. Une autre source a même écrit : « Il a été un bon père pendant 12 ans et il n’est pas un monstre, même s’il a commis une erreur. »

Un verdict qui a alors créé une vague d’indignation des Américains sur les réseaux sociaux par le biais de cette pétition en ligne ayant déjà récoltée plus de 14 000 signatures.

Or, cette condamnation incompréhensible, surtout inadmissible, n’est malheureusement pas un cas isolé aux États-Unis.

En janvier 2015, l’affaire Brock Turner. Surnommé « le violeur de Stanford », ce jeune homme, qui avait violé une jeune femme inconsciente sur le campus de Stanford, n’a été condamné qu’à 3 mois de prison, alors qu’il risquait 14 années de réclusion criminelle. Une sentence prononcée par le juge, Aaron Persky, de la cour de Santa Clara, en Californie, qui avait pris en considération le risque de ruiner la carrière sportive du violeur. Le père ce dernier avait même eu le culot d’adresser ce message au juge : « C’est un lourd prix à payer pour 20 minutes d’action sur les 20 années de sa vie. »

Le 15 mars 2014, l’affaire Austin James Wilkerson. Un étudiant dans le Colorado, État de l’ouest, qui avait fait boire sa victime avant de la violer le soir de la St Patrick et avait avoué son crime lors de son procès, n’a été condamné qu’à 20 ans de liberté conditionnelle afin de pouvoir poursuivre ses études, dont la journée, il suit un programme de réhabilitation sur 2 ans lui donnant la possibilité d’étudier et travailler, et le soir, il dort en prison. Dans cet État, la peine minimale comme maximale pour viol ou agressions sexuelles n’est pas fixée, seul le magistrat décide de la sentence.

Selon l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (UNODC), 84 760 viols sont commis par an aux États-Unis. Dans ce pays, les lois prévoient (en fonction des États) une peine alourdie pour un viol sur mineur, mais dans les faits, il en est tout autrement…

« Amelia et les animaux »

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Robin Schwartz, photographe américaine spécialiste des animaux prend des clichés de sa fille, Amelia, avec des animaux depuis que cette dernière est haute comme trois pommes.

Ainsi, dès l’âge de 3 ans, cette petite fille a créé un vrai lien de complicité avec des animaux du monde entier les plus inoffensifs au plus dangereux. Âgée aujourd’hui de 14 ans, Amelia réalise la chance qu’elle a eu de voyager à travers le globe avec sa maman et d’avoir alors pu partager cette relation unique qu’elle a eue avec la nature.

Ces incroyables clichés font désormais l’œuvre d’un livre intitulé Amelia et les animaux. La photographe a expliqué que le respect et la douceur de sa fille ont permis aux animaux les plus sauvages de s’attacher à l’enfant.

Voici quelques photos qui témoignent de cette magnifique connivence entre Amelia et ces animaux et qui nous transmet aussi un très beau message d’amour et de paix :

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Les dégâts du harcèlement scolaire

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Jennifer, âgé aujourd’hui de 24 ans, a été victime de harcèlement scolaire, il y a 10 ans de cela.

À travers son témoignage via son blog, blog qu’elle a consacré essentiellement à ce sujet afin de le combattre, elle explique les effets dévastateurs du harcèlement scolaire sur sa vie scolaire comme sur sa vie tout court, puisque actuellement, elle bénéficie d’un statut de personne handicapée.

Faisant face seule avec sa maman à ce problème, elle évoque l’indifférence des adultes, notamment celle de l’équipe pédagogique du collège où elle était élève qui lui répondait à l’époque : « ça forge le caractère »

Elle raconte aussi sa lutte pour se reconstruire et celle qu’elle a entamée pour venir en aide aux autres victimes. Elle invite ainsi les personnes ayant vécu le harcèlement scolaire ou étant en train de le vivre à en parler.

Parce que le harcèlement scolaire n’est pas juste qu’un « jeu d’enfantillage », comme elle le dit si bien, je me joins au combat de cette courageuse jeune femme en raison de mon passé personnel en la matière.

Ayant de même vécu le harcèlement scolaire durant toute ma période au collège (qui a duré 6 années pour ma part, puisque j’ai redoublé plusieurs fois à cause de ça), je ne connais que trop bien les dégâts qu’il peut engendrer dans une scolarité et dans une vie personnelle.

Je me permets donc de relayer le message de Jennifer et vous convie à mon tour à visiter son blog http://journalduneharcelee.e-monsite.com/

Peut-être qu’il pourra aider les ados vivant ce problème, comme les parents de ces jeunes qui se trouvent bien souvent complètement démunis et tout autant seuls que leur enfant vis-à-vis du harcèlement scolaire. Car, bien que l’adolescent soit en première ligne, ses parents en subissent également les conséquences ; aucun parent n’aime voir son enfant souffrir sans pouvoir lui apporter son réconfort.

Enfin, il est toutefois bon de rappeler que les dégâts du harcèlement scolaire peuvent être parfois bien pires, puisque certains adolescents arrivent jusqu’à un point de non retour, le suicide.

Guinée : le viol collectif d’une fillette de 11 ans qui fait scandale

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À Salambandé, ville au nord du pays, une fillette de 11 ans a été violée par 2 adolescents au cours de la première semaine de septembre. Affaire qui a touché l’ensemble de la Guinée, surtout la manière dont été traité ce cas.

Selon les divers médias locaux qui ont relaté l’évènement, alors que la fillette se rendait à pied dans cette ville pour acheter des médicaments pour sa grand-mère, elle fût harcelée, capturée, traînée dans les buissons, ligotée et violée tour à tour par 2 adolescents, 2 élèves d’une école coranique.

Sans connaître les conditions de sa libération, elle fût rapidement transportée à l’hôpital de la ville où elle y reçut les premiers soins et fût examinée. Examens qui confirmèrent son viol collectif. Les violeurs furent identifiés et arrêtés par la police.

Non seulement le caractère odieux de cet acte suscita une vague d’émotion dans le pays, mais la tentative de corruption pour cacher ce fait scandalisa tout autant.

Selon le journal Guinée matin, peu de temps après le rapport du viol, le sous-préfet aurait réuni en urgence les familles concernées et leur aurait proposé un arrangement financier à l’amiable entre elles afin de ne pas rendre public l’affaire. Le journal a précisément évoqué le terme « des espèces sonnantes et trébuchantes », comme il a aussi spécifié, malgré le silence du sous-préfet, qu’aucune somme n’avait été engagée jusqu’alors.

Ce nouveau cas préoccupe sérieusement les autorités et les associations qui notent de plus en plus une augmentation alarmante des agressions sexuelles vis-à-vis des mineures en Guinée. D’ailleurs, quelques jours avant ce crime, le corps inanimé d’une adolescente avait été retrouvé à Manéah, préfecture de Coyah, dont l’autopsie révéla qu’elle avait été violée avant d’avoir été assassinée. L’adolescente n’a pu être identifiée.

Brittany Wenger, 13 ans

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Cette jeune américaine a révolutionné à sa manière le monde scientifique. Elle a conçu un logiciel diagnostiquant la leucémie. Celui-ci analyse une multitude de données permettant la mise en place plus rapide de traitements adaptés.

À l’occasion de l’Intel International Science and Engineering Fair, elle fut récompensée pour cette invention.

Ayant l’ambition d’exercer par la suite le métier d’oncologue pédiatrique, elle souhaite de même en parallèle créer d’autres programmes similaires pour détecter plus efficacement et rapidement d’autres types de cancers.

Mauritanie : le gavage des filles

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Alors que certains s’insurgent contre le gavage des oies, il existe bien tristement une autre forme de gavage dans une partie du monde.

« Tu seras belle et grosse, ma fille », telle pourrait être la devise de la Mauritanie.

Dans ce pays, aux antipodes de la pensée occidentale où le culte de la minceur est défendu, les rondeurs sont mises à l’honneur. Comme la majorité des pays africains, où il est estimé qu’une femme grosse est une femme fertile et socialement dans l’opulence, la Mauritanie n’échappe pas à cette culture.

Les femmes ingurgitent donc des quantités faramineuses de nourriture pour correspondre aux normes que bien évidemment l’homme a imposées.

Ainsi dès le plus jeune âge, les filles sont littéralement gavées, nourries de force, obligées d’avaler des calories en quantités inimaginables, entre 14 000 et 16 000 calories par jour, afin de grossir le plus rapidement possible et avoir la faveur d’un homme, un futur mari. Sachant que les mariages précoces ont toujours cours, même si la loi l’interdit.

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Des femmes sont alors payées par les familles, si ce ne sont pas les familles elles-mêmes qui s’en occupent, pour gaver les filles. Elles sont contraintes de boire plusieurs gamelles de lait de chamelle par jour, d’avaler des mélanges d’œufs, de dattes, cacahuètes et huile. Et si par malheur elles vomissent ou refusent, elles sont battues. Or, dans un pays où cette coutume est enracinée de génération en génération, les filles s’exécutent sans protester et dans la souffrance.

Aminetou Mint Elbacen est une « gaveuse » de la ville reculée d’Atar et reçoit chaque année des dizaines de filles à qui ce séjour est décrit comme un camp de vacances pour les rendre belles. Résultat, 3 mois passés dans ce « camp de vacances », elles reviennent totalement transformées, bien préparées à devenir des obèses qui feront d’elles des bonnes épouses et attirantes pour les hommes. Mais aussi, pour la plus grande joie des familles qui n’auront pas à se priver de dot, car si elles sont trop maigres, aucun homme ne voudra d’elles. Elles deviendront alors une honte pour leur famille, surtout un poids financier pour des parents généralement pauvres.

Le photographe Joost de Raeymaeker qui a accompagné la journaliste pour ce reportage et figé cela à travers son objectif (OAI13) a déclaré : « Je me souviens de la réaction de femmes rencontrées à Atar qui, en voyant une photo de Beyoncé sur la couverture d’un magazine, trouvaient qu’elle était maigre comme un cintre et qu’elle ne pourrait, par conséquent, jamais trouver un mari. »

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Inutile de dire que les conséquences d’une telle pratique sont désastreuses et dangereuses. Diabète, hypertension, problèmes cardiaques et articulaires, incapacité à se déplacer, etc. deviennent par la suite le quotidien de ces femmes.

Cependant, cette coutume tend à disparaître à l’approche des grandes villes où l’ouverture sur le monde avec la présence d’étrangers européens ou moyen-orientaux amène ainsi une autre vision de la beauté. En revanche dans les contrées reculées du pays, cette tradition persiste.

En parallèle, des personnes sur le terrain, notamment l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF), luttent sur plusieurs fronts, contre cette coutume et les mariages forcés, en permettant à ces filles d’accéder à l’éducation et les rendre ainsi moins vulnérables.