Comme chaque année, le prestigieux concours de photographie Wildlife Photographer of the Year a eu lieu. Ses résultats ont été révélés le 12 octobre dernier. Et cette année, c’est le Français Laurent Ballesta qui a été désigné grand gagnant toutes catégories.
Découvrez sur le site Sciences et Avenir une sélection de photos des participants et gagnants.
Chaque année, les Comedy Wildlife Photography Awards récompensent ainsi les photos d’animaux les plus drôles de l’année. Ce concours, créé par Paul Joynson-Hicks et Tom Sullam, deux photographes professionnels, est une compétition photo « qui se concentre sur le côté léger de la nature ». « La mission de cette compétition est de promouvoir la conservation des animaux et de leurs habitats à travers des images drôles et légères », ont souligné les organisateurs.
Particulièrement cette année, le concours souhaite livrer un message : « Que faire pour être écolo à la maison ? ». Les organisateurs du Comedy Wildlife Photography Awards, en partenariat avec la Born Free Foundation, une ONG internationale spécialisée dans la protection des animaux sauvages, apportent des petits conseils pour préserver la nature : « Acheter responsable », comme éviter les produits contenant de l’huile de palme ou des objets ne pouvant être recyclés, par exemple. Une meilleure gestion de l’eau, notamment éviter les douches trop longues, de tirer chaque fois la chasse d’eau… « Un influenceur nature », c’est-à-dire, essayer de transmettre ces gestes auprès des collègues, amis, famille. « Chaque chose que vous faites pour la conservation a un impact », ont-ils ajouté.
Et les 40 finalistes de l’édition 2019 ont enfin été révélés. Les vainqueurs seront annoncés le 13 novembre 2019 sur le site de l’organisation. Dans l’attente de ces nominations, le magazine Sciences et Avenir propose sur son site une sélection de 10 photos parmi les 40.
Comme chaque année, le concours Wildlife Photographer of the Year récompense les plus belles photos ayant toujours la vocation d’ « éveiller la curiosité sur le monde naturel en présentant l’extraordinaire diversité sur Terre et en soulignant la fragilité de la vie sauvage sur notre planète ».
Cette édition 2018 a permis de découvrir des photographes animaliers extraordinaires.
17 octobre dernier, le Néerlandais Marsel van Oosten a remporté le titre de photographe animalier de l’année, la principale catégorie. Sa photo « The Golden Couple » (Le Couple en Or) a immortalisé deux Rhinopithèques de Roxellane dans la forêt tempérée des monts Qinling en Chine, seul habitat de ces primates en danger. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, ces animaux sont menacés d’extinction.
Le Sud-africain de 16 ans Skye Meaker a obtenu le 2e prix. 1er prix dans la catégorie des jeunes photographes animaliers. Sa photo « Lounging Leopard » (Léopard se prélassant) a montré un léopard dans la réserve de Mashatu au Botswana. Il est l’un des fauves le plus fréquemment photographié, mais demeure le plus difficile à apercevoir.
Le Français Emmanuel Rondeau a décroché une mention spéciale dans la catégorie « Les animaux dans leur milieu » avec sa photo « Tigerland ».
Un autre Français Greg Lecoeur a été décerné d’une mention spéciale dans la catégorie « Prix du Photojournaliste » pour sa photo « Life Among Litter » (La vie parmi la litière).
L’Américain Steven Blandin a été l’un des lauréats du Prix du choix du public grâce à sa photo représentant une spatule rosée atterrissant avec ses ailes en forme de U, à Tampa Bay en Floride.
Et bien d’autres encore…
Les clichés du Wildlife Photographer of the Year 2018 ont été sélectionnés parmi 45 000 photos envoyées depuis 95 pays. La compétition totalise 16 catégories pour les plus de 18 ans et 3 catégories pour les plus jeunes, selon leur âge. 100 photos du concours ont été exposées au Musée d’Histoire Naturelle de Londres dès le 19 octobre et ont été montrées dans d’autres pays comme le Canada, l’Espagne ou encore les États-Unis.
Biplab Hazra, gagnant du concours Sanctuary Wildlife Photography Awards 2017, dévoile avec sa photo choc les ravages du conflit entre hommes et éléphants d’Asie en Inde. Celle-ci montrant une éléphante et son petit attaqués par la foule parle d’elle-même.
Brent Stirton, gagnant du concours Wildlife Photographer of the Year 2017, avec sa photo d’un rhinocéros noir tué et mutilé pour sa corne avait déjà mis en lumière en octobre le massacre de ces animaux.
En novembre, c’est au tour de ce concours de dénoncer le terrible traitement réservé aux éléphants en Inde.
Organisée par l’ONG indienne Sanctuary Nature Foundation, cette compétition réunissait plus de 5 000 participants venant de toute l’Asie.
Cette photo intitulée « Hell is Here », l’Enfer est Ici, qui a été ainsi primée représente cette éléphante et son petit pris à partie par une foule qui leur lance des objets enflammés.
Biplap Hazra a décrit sa photo : « En tête, les oreilles de la mère sont tournées vers l’avant comme si elle choisissait d’ignorer le groupe d’hommes moqueurs. Derrière elle, son éléphanteau crie de confusion et de peur alors que le feu lèche ses pattes ».
Selon lui, dans le district de Bankura, comme dans tous les États indiens, Assam, Odisha, Chhattisgarh et Tamil Nadu, qui abritent ces éléphants, cette scène est courante. Toujours selon lui, 70 % des éléphants d’Asie se trouvent en Inde et le développement des routes envahit de jour en jour un peu plus leur habitat. Cette oppressante situation croissante pousse les mammifères à se défendre et engendre alors des attaques mutuelles entre ces animaux et les habitants. La plupart des conflits ont lieu sur les chemins empruntés par les éléphants depuis des siècles mais qui sont désormais occupés par les humains.
“If you are cold, tea will warm you; if you are too heated, it will cool you; If you are depressed, it will cheer you; If you are excited, it will calm you.” ― William Ewart Gladstone