GB : un chirurgien gravait au laser ses initiales sur le foie des patients

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Cette affaire, relayée notamment par la BBC News, entre autres, remonte à 2013 et aurait pu passer quasi inaperçue si l’un des patients n’avait pas dû être réopéré. La signature a été découverte par le second chirurgien.

Le chirurgien britannique Simon Bramhall, 53 ans, a signé ses opérations de ses initiales sur le foie transplanté de deux patients lorsqu’il travaillait à l’hôpital Queen Elizabeth de Birmingham. Il y démissionna en 2014. Arrêté, il obtint une libération sous caution dans l’attente de son verdict prononcé le 12 janvier de cette année.

Il a alors écopé d’une amende de 10 000 £, soit environ 11 237 €, et de 12 mois de travaux d’intérêts généraux.

Le Juge Paul Farrer a déclaré : « Les deux opérations ont été longues et difficiles. J’accepte que vous ayez été fatigué et stressé dans les deux cas et j’accepte que cela ait pu affecter votre jugement. C’était une conduite née d’une arrogance professionnelle d’une telle ampleur qu’elle s’est égarée dans un comportement criminel. Ce que vous avez fait était un abus de pouvoir et une trahison de confiance que ces patients avaient investie en vous. J’accepte que vous n’ayez pas eu l’intention ou n’ayez rien prévu, mais le plus insignifiant des dommages aurait pu être causé. »

Quant au procureur Tony Badenoch, il a expliqué à l’audience : « Il s’agit d’une affaire hors du commun et complexe, sans précédent légal dans le droit pénal. Le plaidoyer de culpabilité vaut acceptation que ce qu’il a fait n’était pas seulement contraire à l’éthique, mais aussi répréhensible sur le plan pénal. Les actes décrits par l’accusation comme un abus de pouvoir étaient délibérés et conscients. »

Bien que le tribunal ait compris le geste du chirurgien n’étant qu’une « tentative naïve et imprudente » d’apaiser les tensions au bloc pendant les interventions de transplantation en février et août 2013 et qu’il ait été avéré que cette initiative n’avait représenté aucun impact nocif sur l’organe en question, il a été retenu une atteinte morale et physique sur l’intégrité des patients qui ainsi endormis ne pouvaient donner ou pas leur accord.

Le procureur a d’ailleurs précisé à l’audience que l’une des deux victimes s’était sentie « violée » et avait subi un préjudice psychologique continu.