France : élection présidentielle 2017 – 2e tour

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« Nous avons gagné ! », « Yes Macron Président… », « Tu es surpris ? » ou encore « lol », pouvait-on lire, parfois écrit en lettres majuscules, sur les réseaux sociaux à l’annonce du résultat définitif de l’élection présidentielle en France.

On pouvait lire aussi dans certains journaux : « Emmanuel Macron a été élu dimanche président de la République en battant largement Marine Le Pen »

D’autres presses écrites se sont même exprimées de manière plus exagérée : « Écrasante victoire d’Emmanuel Macron sur Marine Le Pen ! »

Chacun ou chacune y est allée de son commentaire afin de montrer son soulagement, en oubliant au passage qu’ils étaient peut-être les principaux responsables à l’origine d’un évènement qui aurait pu nous coûter plus qu’une peur froide passagère.

Quant à l’écrasante victoire ou le largement battu, loin d’être comparable à la situation du quelque peu déjà vu en 2002 où Jacques Chirac fut élu Président à 82,21 % contre Jean-Marie Le Pen qui obtint ainsi 17,79 % des votes. Emmanuel Macron, lui, a remporté le 2e tour avec 66,06 % contre Marine Le Pen qui a comptabilisé 33,94 % des suffrages.

Ce ne sont que des chiffres pourrait-on dire ? Ce n’est qu’un mauvais moment de passé ? Tout ceci retombera dans l’oubli, le quotidien après tout a repris son cours…

Mais c’est peut-être plus que ça. C’est peut-être ce détail, comme certains pourraient le considérer, qui suscite une inquiétude sérieuse sur la montée de l’extrémisme. Le chiffre atteint par l’extrême droite aujourd’hui est pratiquement le double de celui de 2002.

Or, c’est également peut-être le signe d’un certain mal-être chez la population française. Un accent mis sur la manière dont sont estimés les politiciens actuels, voire même celle d’appréhender la politique elle-même qui se perd et nous perd. Puisque le choix final entre un partisan anti-IVG et une candidate ultra nationaliste, alternative relativement déroutante selon une certaine logique, c’est un peu décider entre la peste et le choléra, comme se dit l’expression.

Enfin, les dès sont jetés. Bien que ce nouveau quinquennat puisse en rassurer certains et en interroger d’autres, il reste à souhaiter que pour une nouvelle élection présidentielle en France, dans un avenir proche ou lointain, la règle du jamais 2 sans 3 ne se réalise, car l’issue pourrait en être tout autre…