Beau flop pour le blogueur « pro-viols » !

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Grâce à une forte mobilisation générale contre le blogueur « pro-viols », Roosh V, se nommant en réalité Daryush Valizadeh, les manifestations de ses fans à travers le monde qu’il avait prévu d’organiser le 6 février dernier ont été annulées.

Sur son blog, modestement intitulé « Le retour des rois », il a publié, il y a quelques mois, un article dans lequel il déclarait détenir la solution pour lutter contre le viol : « le légaliser dans la sphère privée. »

Des propos inadmissibles mais dont s’est justifié plus tard l’auteur en expliquant que son article était « satirique » et qu’il avait été mal interprété. Bah, voyons !

Il suffit simplement de jeter un rapide coup d’œil sur son blog pour nous apercevoir que les articles de ce « coach en séduction » ouvertement sexiste sont tous du même acabit. Un petit aperçu du genre d’articles : « Pourquoi les femmes ne devraient pas travailler », « 7 choses que je demande à la mère de mes futurs enfants », « Le comportement et les décisions des femmes devraient être contrôlés par les hommes », etc.

Cet individu médiatique très controversé et aussi auteur de livres donnant des conseils de drague aux hommes avait donc prévu d’organiser plusieurs rassemblements samedi passé avec ses fans, rassemblements qui avaient été annoncés sur sa page Twitter suivie par plus de 20 000 internautes, dont deux en France, à Paris et à Nantes ; rassemblements évidemment interdits aux femmes et aux homosexuels.

Mais fort heureusement, à cette annonce de nombreuses pétitions s’en sont suivies afin d’empêcher ces regroupements. Même les politiques s’en sont mêlés ; plusieurs pays ont demandé que ce blogueur soit banni de leur territoire !

Et cette mobilisation a fait mouche ! Puisque le 4 février, dans un communiqué, Roosh V a déclaré : « Je ne peux plus assurer la protection ni la confidentialité des hommes qui veulent participer à l’événement […] Je m’excuse auprès de tous les fans qui sont déçus de cette décision. »

En France, la secrétaire d’État chargée des Droits des Femmes, Pascale Boistard, a fait part de sa réaction sur son compte Twitter à l’annonce de cette nouvelle : « L’appel international au rassemblement pro-viols annulé. Nous n’aurions pas laissé se tenir de telles manifestations sur le territoire. Nous étions en lien depuis plusieurs jours avec le Ministère de l’Intérieur, la ville de Paris et la ville de Nantes que je remercie de leur vigilance et de leur mobilisation. »

En parallèle, le maire d’Ottawa, capitale du Canada, Jim Watson, a fait preuve à juste titre de beaucoup moins de diplomatie : « Ta poubelle pro-viols, misogyne et homophobe n’est pas la bienvenue au Canada. »

Voilà un très bel exemple de solidarité internationale qui s’est mise en place par le biais des réseaux sociaux afin de combattre ces mauvais individus qui dans une époque plus ou moins troublée jettent de l’huile sur le feu en attisant les haines plutôt que de les apaiser !

En Arabie Saoudite, un Starbucks interdit les femmes

En Arabie Saoudite, un Starbucks interdit les femmes_wp

À Riyad, l’un des cafés de cette chaîne américaine (Starbucks qui propose des boissons chaudes, des en-cas et une connexion wifi) a interdit son accès aux femmes en raison de l’absence du « mur de ségrégation » dans l’établissement.

Cette information dévoilée par le site émirati Emirates 24/7, citant le quotidien arabophone Al-Weaam, relayée par plusieurs médias américains, britanniques et français, a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux ainsi qu’un appel au boycott des Starbucks.

Une cliente a posté sur Twitter la photo (ci-dessus) montrant l’affiche collée sur la porte du café sur laquelle est inscrite : « Pas d’entrée pour les dames, prière d’envoyer votre chauffeur pour commander » et a joint en commentaire : « Un Starbucks à Riyad a refusé de me servir juste parce que je suis une FEMME, et m’a demandé d’envoyer un homme à la place »

Selon le journal britannique The Independant, le Comité pour le commandement de la vertu et la répression du vice exerçant un contrôle sur la police religieuse saoudienne aurait ordonné cette interdiction à la direction du café suite au constat au cours d’une « inspection de routine » de l’absence du « mur de ségrégation », obligatoire dans tous les commerces du pays ; celui-ci serait en rénovation, selon la compagnie qui assure régulariser au plus vite la situation.

L’enseigne s’est justifiée en expliquant au magazine américain Cosmopolitan : « adhérer aux coutumes locales en aménageant des entrées séparées pour les familles et les personnes seules. […] Tous nos cafés fournissent des équipements, des services, des menus et des sièges égalitaires entre hommes, femmes et familles ».

Cependant, La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme dans un article du magazine L’Obs a rappelé que les principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, publiés en 2011 par les Nations unies invitent les entreprises « à considérer le respect des droits des femmes comme une norme de conduite générale que l’on attend de toutes les entreprises où qu’elles soient »

Malgré qu’en décembre dernier, le premier scrutin ouvert aux électrices ait alimenté des espoirs d’émancipation des femmes dans ce pays ultra-conservateur, où elles n’ont pas le droit de conduire et sont obligées d’obtenir l’autorisation d’un homme de leur famille pour travailler, voyager ou se marier, il semblerait que cette nouvelle actualité démontre que les saoudiennes devront encore s’armer de patience avant qu’elles puissent prétendre à leurs droits fondamentaux.

Agression d’une journaliste belge en plein direct à Cologne

Agression d'une journaliste belge en plein direct à Cologne_wp

Le mercredi 3 février, au cours du journal télévisé de 13 heures sur la chaîne belge RTBF, la journaliste Esmeralda Labye a été victime d’attouchements durant son direct du carnaval de Cologne. La RTBF a fait savoir dans un communiqué qu’elle avait déposé une plainte le lendemain auprès de la police de Cologne. La mairie de cette ville a présenté ses excuses à la chaîne.

Le vendredi suivant l’évènement, la journaliste revient sur le harcèlement dont elle a été victime.

« Lorsque je débute mon intervention à 13h14, deux ou trois hommes monopolisent l’attention. […] Je reçois alors un baiser dans le cou. […] Presque immédiatement, un jeune Allemand vient chanter dans mon oreille : « Voulez-vous coucher avec moi ce soir ? ». Puis, je sens deux mains se poser sur mes épaules. Je perçois que la personne derrière moi mime un geste obscène, une pratique sexuelle qui n’a pas raison d’être devant une caméra. Je vois clairement sur ma gauche qu’un homme fait un doigt d’honneur à la caméra. Plusieurs fois même ».

Mais les agresseurs ne s’arrêtent pas là. Alors que la journaliste est en train de clôturer son direct, l’un des trois hommes qui l’entourent vient lui toucher sa poitrine. Esmeralda Labye raconte : « À ce moment précis, je perds mon calme. Sachant le direct terminé, je me retourne et leur dis, en anglais : « Vous faites ça une fois, pas deux ! Vous ne me touchez pas, vous ne me touchez pas ! » »

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Évidemment, la scène a choqué de nombreux téléspectateurs, confrères et collègues de la journaliste.

Bien qu’il soit tentant d’établir un rapprochement avec les douloureux incidents qui se sont déroulés récemment dans la même ville, dont environ 200 femmes ont été victimes d’agressions sexuelles durant la nuit de la Saint Sylvestre, la journaliste explique quand elle a porté plainte : « J’arrive difficilement à donner des détails tant j’ai regardé la caméra et non mes agresseurs. Je peux juste affirmer, et cela me semble important, qu’il s’agissait de jeunes s’exprimant en allemand. Rien ne me permet de relier mon agression avec ce qu’il s’est passé la nuit du 31 décembre, lorsque des centaines de femmes ont été agressées et ont affirmé que les auteurs étaient des Nord-Africains ou des réfugiés. »

Cela étant, lors de cette journée de carnaval, la police allemande a enregistré 21 plaintes supplémentaires à celle de la journaliste pour agressions sexuelles.

Cette ville célèbre pour sa cathédrale, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, ainsi que pour l’eau de Cologne, voudrait-elle noircir son tableau avec ce genre de réputation ?

L’Iran tue ses filles !

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Décidément, L’Iran n’a pas fini de faire hurler les associations des droits des femmes et des enfants, et nous aussi ! Surtout, il semblerait que ce pays ait une véritable dent contre les filles, même pire, il les haïrait !

Il est à rappeler ou à informer, puisque cet évènement majeur est passé presque totalement inaperçu sur le plan international, que le 22 septembre 2013, une série de lois a été votée par la République Islamique visant à soi-disant protéger les mineurs, dont l’une d’elles permet à un père d’épouser sa fille adoptive dès l’âge de 13 ans, sachant qu’épouser sa fille adoptive ne fait pas partie de la culture iranienne. Et c’est effectivement une loi républicaine ! En Iran, les filles sont autorisées à se marier, enfin à être mariées et plutôt de force que de gré, dès l’âge de 13 ans et peuvent même se marier (être mariées) plus jeunes avec l’accord d’un juge (qui ici fait preuve de grande clémence). Selon le site d’information iranien Tabnak, 42 000 fillettes, âgées entre 10 et 14 ans, ont été mariées en 2010 et au moins 75 fillettes âgées de moins de 10 ans ont été mariées à Téhéran.

Récemment, l’ONG Amnesty International à publié un rapport des plus intolérables sur l’état des droits de l’enfant en Iran ; les filles peuvent être condamnées à mort dès l’âge de 9 ans !

Alors que la France accueillait à la fin janvier de cette année le président Hassan Rohani en vue de renforcer les liens politiques et économiques entre les deux pays, Amnesty International a profité de cette occasion pour publier un rapport intitulé « Grandir dans le couloir de la mort : la peine de mort et les délinquants mineurs en Iran » qui met à jour le nombre de condamnations et d’exécutions d’enfants ainsi qu’une conjoncture révoltante bien loin d’évoluer dans le bon sens.

Car, comme le souligne Amnesty International, malgré que l’Iran ait ratifié la Convention internationale relative aux droits de l’enfant en 1989 interdisant dans l’un de ses articles la peine capitale pour les mineurs, le Code Pénal islamique iranien autorise toujours la condamnation à mort de mineurs et son application, dont l’âge minimum pour les filles est de 9 ans et pour les garçons, de 15 ans. L’ONG estime ainsi qu’au moins 73 mineurs, entre 12 et 17 ans, au moment des faits ont été exécutés entre 2005 et 2015. Et selon les Nations Unies, au moins 160 autres sont actuellement dans le couloir de la mort ; chiffre, comme l’indique Amnesty International, très éloigné de la réalité car les données relatives à la peine de mort restent « souvent entourées de secret« 

Même si l’Iran est l’un des derniers pays à autoriser la peine de mort pour les délinquants mineurs, il n’en demeure pas moins qu’il détient la seconde place, derrière la Chine et devant les États-Unis, où se compte le plus grand nombre d’exécutions dans le monde. En 2014, 289 mineurs ont été exécutés. Or, selon Amnesty International, tous n’auraient pas été officiellement déclarés et ce chiffre s’élèverait en réalité à 743.