USA : des condamnations légères pour viol sur mineur font polémiques

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Ce n’est pas la première fois que les Américains s’indignent pour des condamnations pour viol sur mineur prononcées en dessous de la hauteur du crime commis.

Et cette nouvelle condamnation datant de quelques jours à peine qui a été proclamé dans le Montana a remis de l’huile sur le feu provoquant la mise en ligne d’une pétition appelant à la destitution du juge.

Ainsi le Glasgow Courier rapporte. Un père de famille n’a reçu qu’une sentence de 2 mois de prison pour le viol répété de sa fille de 12 ans. Alors que dans cet État du nord la loi prévoit une peine pouvant aller de 2 à 100 ans de prison et de 25 ans de prison ferme pour viol, ce père de famille n’a été sanctionné que de 60 jours. Et bien que le procureur, Dylan Jensen, n’ait cessé de répéter au cours du procès « Il a violé sa fille à plusieurs reprises », le juge, John McKeon, a préféré se ranger du côté de la défense en ne condamnant le coupable qu’à cette petite peine pour inceste, l’assortissant du traitement pour délinquants sexuels à terminer qu’il avait commencé à suivre 17 jours auparavant ; l’avocat de la défense, Casey Moore, avait avancé l’argument : « Je ne demande pas à ce qu’on lui donne une claque sur le poignet. Mais il a déjà passé 17 jours en prison, et il a perdu son travail. »

Un témoin supplémentaire de la défense, un employé médical qui aurait affirmé un risque inexistant de récidive puisque le coupable aurait davantage besoin d’un soutien social, ses proches, l’église et son employeur, aurait aussi permis au juge d’appuyer sa décision. Une autre source a même écrit : « Il a été un bon père pendant 12 ans et il n’est pas un monstre, même s’il a commis une erreur. »

Un verdict qui a alors créé une vague d’indignation des Américains sur les réseaux sociaux par le biais de cette pétition en ligne ayant déjà récoltée plus de 14 000 signatures.

Or, cette condamnation incompréhensible, surtout inadmissible, n’est malheureusement pas un cas isolé aux États-Unis.

En janvier 2015, l’affaire Brock Turner. Surnommé « le violeur de Stanford », ce jeune homme, qui avait violé une jeune femme inconsciente sur le campus de Stanford, n’a été condamné qu’à 3 mois de prison, alors qu’il risquait 14 années de réclusion criminelle. Une sentence prononcée par le juge, Aaron Persky, de la cour de Santa Clara, en Californie, qui avait pris en considération le risque de ruiner la carrière sportive du violeur. Le père ce dernier avait même eu le culot d’adresser ce message au juge : « C’est un lourd prix à payer pour 20 minutes d’action sur les 20 années de sa vie. »

Le 15 mars 2014, l’affaire Austin James Wilkerson. Un étudiant dans le Colorado, État de l’ouest, qui avait fait boire sa victime avant de la violer le soir de la St Patrick et avait avoué son crime lors de son procès, n’a été condamné qu’à 20 ans de liberté conditionnelle afin de pouvoir poursuivre ses études, dont la journée, il suit un programme de réhabilitation sur 2 ans lui donnant la possibilité d’étudier et travailler, et le soir, il dort en prison. Dans cet État, la peine minimale comme maximale pour viol ou agressions sexuelles n’est pas fixée, seul le magistrat décide de la sentence.

Selon l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (UNODC), 84 760 viols sont commis par an aux États-Unis. Dans ce pays, les lois prévoient (en fonction des États) une peine alourdie pour un viol sur mineur, mais dans les faits, il en est tout autrement…