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By CR
Information relayée le 7 juillet dernier sur le site aufeminin.
En septembre 2019, La Banque mondiale a financé un projet au Burkina Faso afin de sensibiliser les hommes aux droits des femmes dans des « écoles de maris », appelées aussi « clubs de maris ». Ces moments de rassemblement masculin ont pour objectif de changer les habitudes et casser les préjugés des hommes envers leurs épouses, mais aussi leur permettre de mieux comprendre leur femme
Sous l’encadrement d’un facilitateur* ou facilitatrice, l’école réunit une fois par semaine une quinzaine d’hommes qui discute de leur vie de famille. Ces discussions permettent d’aborder les divers sujets de la vie quotidienne, tels que les grossesses, les tâches ménagères, les moyens de contraception, les situations d’urgence, etc. et des sujets plus profonds, notamment les droits de la femme afin d’enrayer la violence.
« L’école des maris crée un environnement dans lequel les hommes sont en confiance pour partager et apprendre les uns des autres. Ici, ils peuvent parler sans crainte du qu’en-dira-t-on, de sujets traditionnellement laissés aux femmes, comme la planification familiale, les consultations prénatales, la nécessité d’accoucher dans un centre de santé et les consultations postnatales. Convaincre les maris qu’ils ont leur rôle à jouer sur ces questions contribue à l’harmonie au sein des couples et des familles« , a ainsi expliqué Ouanibaouiè Bondé, une facilitatrice du village voisin de Boni, dans un communiqué de la Banque mondiale.
« Ce projet, lancé dans trois régions du Burkina Faso, est financé par l’Association internationale de développement à travers le Projet pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel (SWEED) et mise en œuvre avec l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) », a précisé Celine Peschard sur le site aufeminin.
Selon France Info, dans son article du 6 juillet dernier, cette action « semble porter ses fruits ».
« Maintenant, mon mari m’apporte souvent des condiments du marché pour la cuisine. Quand je veux faire la lessive, son fils aîné et lui vont chercher de l’eau au marigot. Quand je suis enceinte, il m’accompagne au centre de santé pour les pesées. Le jour de mon accouchement, c’est lui qui m’a conduite à l’hôpital et a voulu rester à mes côtés pendant mon accouchement. Ce jour-là, j’étais tellement contente que j’ai oublié la douleur des contractions ! », a témoigné Martine, une villageoise.
Toujours d’après France Info, l’investissement se voulant être à long terme paraît bien marcher. Le nombre de femmes utilisant de nouvelles méthodes contraceptives aurait augmenté. Et les mentalités se seraient ouvertes à d’autres perspectives.
Grâce au projet, près de 500 clubs ont été établis.
Voilà une véritable avancée pour les droits de la femme. Et c’est ce genre de féminisme que nous devrions défendre.
*Facilitateur (facilitatrice au féminin) : Le mot « facilitateur », calqué de l’anglais « facilitator » est son pendant en français. Métier encore méconnu, le facilitateur aide un groupe à comprendre ses objectifs communs et l’accompagne pour s’organiser et atteindre ces objectifs. Définition Wikipédia.