Venezuela : au bord du gouffre

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En 2000, le Venezuela était classé parmi les 30 puissances les plus riches du monde. Il est devenu l’un des pays les plus pauvres d’Amérique du Sud, alors qu’il y a à peine 5 ans, il était le premier producteur mondial de pétrole.

Le Venezuela est aujourd’hui au bord du chaos. Une inflation jusqu’ici jamais vue avec un taux ayant atteint plus de 1 000 % en 2016, une pénurie alimentaire historique, des hôpitaux littéralement à l’abandon, un taux de criminalité record, où l’on dénombre notamment à Caracas, sa capitale, 1 mort par heure, des enlèvements accompagnés de demande de rançon, des pillages ou encore des émeutes quotidiennes rythment la vie des Vénézuéliens.

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Le Président actuel Nicolás Maduro blâme la chute du prix du pétrole d’être la principale raison de cette crise sans précédent. Mais dans les faits, c’est la politique menée par son prédécesseur, Hugo Chavez, qui est arrivée à bout de souffle : nationalisations massives, outil de production obsolète, dévaluation du bolivar (monnaie locale) qui a ainsi perdu 99 % de sa valeur, des dépenses sociales mal gérées, une agriculture qui ne produit plus rien, des usines qui tournent à vide, et surtout la corruption qui gangrène de plus en plus le pays.

Dans les magasins, les étals sont pratiquement vides. Les millions d’habitants, dont leur principale souci est de trouver à se nourrir, ne trouvent plus les produits de base, comme le sucre, et des médicaments. Les files d’attente devant ces magasins durent des heures. L’armée doit intervenir régulièrement afin d’éviter les pillages et les émeutes. On assiste alors à une véritable ruée des Vénézuéliens vers le pays voisin, la Colombie, pour acheter ces produits.

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Or, le Venezuela présente également l’autre côté, celui des ultra-riches et des proches du pouvoir. Marché noir, contrebande, restaurants clandestins font ainsi partie du paysage. Pour cette minorité de privilégiés, tout se trouve en payant le prix. Les pénuries sont loin de leur préoccupation première, seule la sécurité l’est, car les kidnappings sont monnaie courante.

Caracas est dès lors la capitale la plus violente du monde. Les gangs armés prolifèrent. Et les gens tuent pour un sac de riz.

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« Violences, pillages, marché noir : panique au Venezuela », voici le documentaire réalisé par les équipes d’Enquête Exclusive qui ont sillonné ce pays au bord de la rupture durant plusieurs mois. « Une plongée sidérante et effrayante au cœur d’un grand pays aujourd’hui au bord du gouffre », que je vous invite à découvrir.

Note : ce documentaire n’est ni propagande contre la politique du Venezuela, ni une interprétation médiatique des faits. La situation de ce pays est décrite telle qu’elle est et a été confirmée en parallèle par mes propres sources, sources ayant souhaité rester dans l’anonymat par sécurité.

8 commentaires sur « Venezuela : au bord du gouffre »

  1. J ai des amis d Arabie qui sont du Venezuela. Ils n’ont plus rien dans les magasins quand ils rentrent voir ka famille ils remplissent les valises de produits sanitaires, farines,… sans parler des problèmes de sécurité. C est une véritable catastrophe.

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  2. Salut, c’est le bordel dis moi. Il ne doit pas faire bon vivre dans le coin. Je ne savais pas. Je connais mal ce pays.
    Aux Philippines, la situation semble tout aussi désastreuse. Partout dans le monde d’ailleurs. C’est juste plus ou moins visible. Je ne sais pas où on va, mais ça va faire mal.
    Allez, je te souhaite une belle journée. Je fais une entorse à mes théories aujourd’hui : je vais chez le médecin. Je ne mangerai plus jamais de tacos de ma vie 😑

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    1. Oui, tu as entièrement raison, le monde va vraiment très mal et je ne vois malheureusement pas l’avenir meilleur. Bonne visite chez le toubib et à bas les tacos ! 🙂 Belle journée à toi aussi et courage… 😉

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    1. Malheureusement, lui aussi a contribué à ce que le pays est devenu aujourd’hui. Le socialisme à outrance à ses limites, la preuve. Il faut un juste équilibre dans tout. Surtout lorsqu’il s’agit de millions de personnes. Ce sont elles qui payent les pots cassés, comme toujours d’ailleurs…

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